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elle-surlalune - Page 10

  • Pourquoi pas ?

    Etait –ce l’aurore ou le crépuscule, ça je ne saurais le dire, je ne saurais m’en souvenir. La lumière d’un arc en ciel tombé dans la rivière est restée gravée en moi.
    Au pied de l’arche de couleurs, les clapotis de l’eau ressemblaient aux volants d’une robe de soirée irisée, une robe en train de danser.
    L’arc en ciel tombé dans la rivière s’est arrêté juste à mes pieds.
    C’est un coup de tonnerre qui m’a invitée à m’en aller.
    Étais-je en train de rêver ? Ça je ne saurais le dire, je ne saurais m’en souvenir.

     

    AU PIED DES VAGUES
    L’ARC EN CIEL S’EST INVITÉ
    JE DEVAIS RÊVER

     

    *

    C’est un soupir qui vient de s’écraser sur le carreau. Une étrange chaleur et du flou se couchent sur le support transparent. La vision de l’extérieur s’enrobe d’une clarté opaque, un nuage devant les yeux. Ce soupir écrasé sur le carreau vient d’un enfant qui regarde partir sa mère sous la pluie.
    La maman va se retourner, son enfant le sait. Un sourire et un geste de la main de la mère viennent compléter ce que le petit garçon écrit sur son soupir : le visage de maman au cœur d’un point d’interrogation transparent…

     

     

     

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  • Soudure à l'arc

    Soudure à l'arc, illustration:

    Je vous présente Jean-Gontran de la Lunoserie

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  • Mon chien panda , mon pandien, mon chien ours, mon chours, Cyrus et mooouaaaaaaaaa....

    7 h du matin, c’est l’heure des chiens autour de ce village, le mien. Je rencontre souvent ce couple d’anglais retraités et « Ferdinand », leur berger allemand. Mon chien enfant ne provoque pas le vieux mâle dominant, il sait que dedans il y a en corps de grosses dents… Nous les croisons, entre deux foulées, comme d’habitude, je hoche la tête. En retour, je suis gratifiée d’ un hello accompagné d’un sourire un peu niais ... Tous les trois paraissent fiers de pouvoir montrer qu’à leur âge, ils sont là, à la fraîche, ici.
    Il est très tôt, les idées et la lumière ne sont pas vraiment claires entre « chien et loup » comme on dit . Je pense être injuste, grincheuse, à cette heure-ci… ça m’énerve de les croiser, moi je n’ai pas envie que l’on me voit là, ici . J'ai le regard hostile , je crois,  parfois, on me le dit, en fait non souvent ...
    À 7h30 du matin, à partir de là, j’ai un peu l’impression que le monde m’appartient. Nous ne croiserons plus personne. J’ai suffisamment placé de kilomètres entre les derniers lotissements et nous. Nous : Chien panda et moi. J’ai couru loin, mais bien ? Je ne sais pas… Jusqu’ à quel point ? Je sais juste que j’étais pressée d’être de côté.
    Vouloir retrouver mon ancien chrono, s’annonce être un parcours difficile. Tout allait si vite, si bien.  Mais bon, c’est ainsi…Je ne savais pas en corps l’an dernier, à cette même époque que j’allais, comme ça, morfler. L'endurance se perd si vite. Il ne faut jamais s’arrêter, ne jamais oublier de mettre le muscle du cœur à l'épreuve.
    Pour finir la grande boucle, nous devons suivre durant 2 km un sentier parallèle à la route. Ah, tiens, j’aperçois de l’acier, des cheminées et de nouveau plein de gris m’envahit. Cette ancienne usine ressemble à un vaisseau abandonné, vision extra-terrestre. Pourtant les graffitis écrits à la hâte, sont tous de travers et en colère. Ils me rappellent que des hommes étaient bien là.  Certains ont travaillé pendant plus de 20 ans ici.
    8h 15, le monde est sous mes pieds. dans 2 heures le soleil brûlera tout en entier. Une chaleur d’enfer commencera du ciel et viendra s’écraser sur le village,un vrai bonheur, d’après certains. Je garde un rythme lent et régulier, vue de l’extérieur, l’on pourrait supposer que je ne suis pas pressée de rentrer. Pourtant si.

     

    Il est beau Cyrus hein ? 

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  • La lettre L

    Allumer l’écran, cliquer sur l'application word, le mot «  word » et la page blanche apparaît, et le mot worLd est enfin complet . L .
    Ma lettre raconte, tour à tour, les fleurs de peau poussant malgré moi au dedans de mes parois, comme des orties m’irritant sans me laisser le moindre repos.  
    Les troubles, les montagnes encerclant mes frissons quand j’ai effroi. L’écran de monde. Le cran de raconter les périodes, de décrire, de lister un à un les états traversant un terrain se trouvant pile entre les deux pics, deux pôles. Terrain trouble, amer et vague . Une épaule sur laquelle se reposer n’existe pas, c’est un habit de sérotonine qui me contiendra, me servira d’ abri , un abri à partir duquel je tente de comprendre un monde sans elle, sans moi. Deux pôles entre lesquels je me balance, sous mes pieds un fil, sous le fil le précipice. Un simple courant d’air venant d’en bas et voilà, c’est rien à fou.

    Voilà.

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  • Lipo

    Un homme si peu vivant, moi combattant survivant. Une boue enterrant petit à petit chacun de mes pas. Chaque nuit je te rejoins, chaque nuit est un printemps un songe, entre aube et  sombre. Mon monde en dedans. C’est du sang, du sans toi étrangement, trancher entre rêve et monde du dedans.

    *

    Je t’écris du sombre de ma tante. Verdun est froid, humide, austère en plus d’être le centre du monde, celui de la guerre.
    Dans quelques heures les camions vont venir nous chercher pour nous ramener au front. Maudite tranchée. J’espère, ce soir, revoir mes copains. Chaque jour est une immensité à traverser. Chaque homme colle au sombre au sans dedans, du sang également.
    Je nourris l’espoir de te revoir, toi André Lipo. L’homme que j’ai désigné comme celui qui prend soin de ma mère.
    Au cas où je ne reviendrai pas de l’enfer du monde. Sur le granit de n’importe quel tombeau d’un soldat inconnu, je voudrais que tu inscrives à la craie mon prénom. La craie c’est un peu comme le sang des soldats, ça disparaît sous des larmes ou de la pluie.

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  • le vent ! Bienvenue dans Word...

    Dans trois nuits mon séjour en Nizradale sera achevé. Étant dans l’incapacité de communiquer avec les Émanroutes c’est chez les Nizrides que j’ai trouvé refuge depuis six lunes déjà…

    Bien que les Nizrides soient plutôt aimables et avenants avec moi, j’éprouve un peu de mal pour m’imprégner du savoir faire qu’ils veulent à tous prix me transmettre. En effet je me sens bien incapable de récolter le vent ou d’écouter le silence s’il ne fait pas un maximum de bruit…Mais tout de même ici c’est bien. Du moins je crois.

    Je ne sais pas encore si j’aurais le courage de retourner de l’endroit d’où je viens . Au pays de Nizradale j’ai trouvé un refuge imparfait, mais un refuge quand même.

    Un pays où l’égalité entre les trois sexes est parfaite
    Un pays où l’on peut voir le jour en pleine nuit
    Un pays où l’avenir n’était pas meilleur avant
    Un pays où les magasins qui vendent des raisons d’être n’existent pas
    Un pays où l’on a le droit d’arriver en retard lorsque son heure est venue
    Un pays où de ma folie douce j’ai le droit…

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  • REMP'ART À MOUSSAN LE 15/05/2011/ Exposition des artistes locaux dans les rues et caves du village .

    Avis lunois de la plus haute importance :

    Idée d'un dimanche, si vous n'habitez pas loin, venez respirer l'air de beau vivre à Moussan. Je vois, déjà, en perpective une belle journée. Mes statues en-fer et moi serons rue du 1er mai.

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  • Le corps serre .

    À l’heure où l’on ne badinait pas encore avec les écrits de Musset. Du temps où l’aristocratie ne se surnommait pas Jet Set saupoudrée, mais ressemblait quand même à un ballet de caniches royaux.  Quand le soir tombé, au milieu du festin des corps équipés de perruques d’antan enroulées autour de grosses têtes blafardes, se mettaient à faire danser leurs jupons et leurs mocassins. Décor semblant se disperser  en des trainées de poudre blanche estompant mon rêve bien fait. Derrière chaque mouvement, un songe, où moi aussi j’étais enroulée dans du taffetas ou de la soie, mon tout à l’intérieur d’une crinoline, avec mon buste fixé sur le dessus et faisant mine d’être emprisonné au sein d’un bustier. Sous mes pas l’herbe fleurissait, je chantais et riais à la fois de pouvoir et de liberté. Flamboyante destinée, au fond de ma gorge des cris rouges mais sans…Sang, cent effets secondaires au fond …Au fond de ce rêve bien fait. Au réveil, j'ai  trouvé que le retour à la réalité n’était qu’un pirate qui m’enlevait  rien qu’un horizon, mon teint en restât  flétri et mon esprit un rien meurtri . Le réveil est une expérience prenant la forme du corsaire.Le corps serre en plus d’ un gout amer."

    Voilà le genre de" choses " que l'on peut travailler en écriture automatique avec comme inducteur de la musique. Cantate de Bach. 

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  • Premières fois

    Première statue soudée à l'arc

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    Premier essai superposion broux de noix huile pastel et acrylique

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     voilà ...

     

     

     

     

  • La maison vide :

    Découvrir ensemble la future maison, c’est pour cette raison que maman m’ avait habillée comme si nous étions invités. Me déguiser en enfant sage, c’était le truc de maman quand on devait aller voir quelqu’un ou quelque chose d’important… Puisque c’était là, qu’en général, papa nous prenait en photo.
    De l’extérieur, elle n’invitait pas à l’optimisme cette maison cube juchée sur un tas de terre battue. En m’aidant à ouvrir la trop lourde portière de la voiture, pour me rassurer maman m’affirma que bientôt , c’est – à dire dans deux mois, quand les clôtures seront terminées, nous planterions plein de fleurs. On aurait dit qu’elle ne trouvait pas les bons mots pour m’aider à me projeter dans cet avenir synonyme, à cet instant précis, de nouvelle adresse.
    La maison vide sentait les travaux, odeur de plâtre et de peinture collant aux murs. Mon petit air triste continuait de scruter le tout, du sol au plafond, et de travers.

    C’est en découvrant la lumière qui jaillissait dans la pièce, que j’ai su que je me plairais dans ma nouvelle chambre. En une fraction de seconde, j’ai commencé à adopter ma future antre, entre deux états vagues.
    C’est à ce moment précis que ma maman me chuchota à l’oreille, qu’elle avait choisi pour moi le meilleur emplacement.

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