Atelier d'écriture, du 05/04/2011, des 1000 poètes, animé par Sylvianne.
(Texte à lire tout haut, pour trouver les jeux de mots):
La surface de ce désert, au beau milieu d’une clairière, doit mesurer 1m2 environ, ses contours dessinent un carré parfait.
C’est un peu comme une aire de « JE » d’enfant, mais sans les deux.
Un carré vide au beau milieu d’un pré.
C’est un désert que j’appellerais parfait, car sans relief, ni reflets,
un désert sans terre,
tout nu, tout sombre et silencieux.
Un carré noir inexpressif, et pourtant, j’ai l’impression qu’il veut dire quelque chose. Est-ce un puits de calme, un terrain vague offrant une cachette aux proies qui passeraient par là ?
Tout autour de cet espace carré, c’est l’univers du chaos.
Les brins d’herbes sont rangés en bataillons touffus, des tous petits bosquets destinés à meubler le sol.
Au fin fond de cette forêt d’herbes folles, un fourmillement d’insectes tous différents vaquent à leurs occupations. Même le cafard…
Quand je me suis penchée, d’avantage, pour observer la flore et la faune du commencement de l’infiniment petit, j’ai eu la sensation de détenir, un instant, les pouvoirs d’un Dieu, une déraison venant d’en haut.
Pourtant, j’ai pu observé aux contours du désert noir, une abondance des vies, de minuscules vies s’organisant pour l’hiver, ou occupées à tuer et manger enfin,
afin d’avoir une chance de survivre après.
Lancer un coup de pied dans la fourmilière, je ne le ferai pas. Les carnages je n’aime toujours pas ça.
La vision version petite mosaïque d’un enfer, me donne le tournis, sous le poids de la chaleur, je renonce à zoomer plus petit.
Je m’enfuis.
Un tapis de désert criant du flou et du mystère, et à ses côtés au ras de la Terre, au ras du sol foulé,
se trouve l’abondance de toutes sortes d’existences et de leur agglomération.
Avec en fond sonore au dessus de tout ça, le bruit d’une dense nature…