À pas lents et hésitants, des petits pieds enfermés dans le velours d’un pyjama, s’aventurent à descendre du lit. La lumière du couloir guide les petits pas bleus. La silhouette du petit pyjama lentement atteint l’embrasure de la porte de la chambre des parents. La fillette a réussi le plus difficile : braver le sombre de la nuit. C’est vers maman que le petit bout d’humain vient. La mère se réveille et s’aperçoit que ça ne va pas …Elle conduit sa fille jusque dans la salle de bains. La douceur d’un geste, et la fraîcheur d’un gant de toilette posé sur le petit nez rassure fille et mère. La nuit pourra, alors, continuer se terminer à la grâce d’un baiser . Une nuit perforée par un saignement de nez …. Demain soir, il n’y paraîtra plus, les draps seront à nouveau frais et douillets.
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Le pyjama bleu, bleu ciel bien sur.
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Profondeur des sentiments et vanité des apparences .
À partir de l'atelier de l'hopital animé par Adeline.
Un loup scintille et reste muet sous une couronne de neige. Il attend, là, contre la pente d’un pic. Est –ce un ange ou un gardien, je ne le sais ... Je le vois fixer en silence les faubourgs de la montagne. Normal que son regard soit discret, puisqu’il s’agit d’un loup.
Pas loin de cet infime paysage, un nid d’oursons vient d’être préparé par la mère femme d’ours. Elle captive du chasseur d’hommes ressemble, en entier, à une forteresse douce et glacée à la fois et dit:
« Je tranche les certitudes et me fais fi des orages d’automne. Lorsque je rejoins le fond de mes repères j’avale tout l’oxygène pour ne laisser personne respirer, même s’il ne s’agit que d’un homme. Je pêche de la chair pour nourrir mes petits ursidés qui m’attendent, au soir levé, en rang serré au contour de notre grotte. Moi épouse du chasseur d’hommes, je glisse sur bien des mystères quand il me prend le courage de regarder la montagne qui finit, toujours, par imploser aux bordures de la ville. Puis je laisse, en corps, mon regard cisailler les circonstances d’un ici.
Un jour le désir de retourner, une dernière fois à mes origines, me renversera vers les monumentales fabriques de la cité. La citer …
Les montagnes pyramides seront alors mon ailleurs, un moi-même rêvant d’un masque, d'un loup brillant. « -
L'annonce d'un poncho rigolo et moche
À vendre poncho rigolo pour la sortie du bain, manière que nos chers anges n’attrapent pas froid quand l’eau coule dans le dos.
Un poncho rigolo et moche équipé d’une capuche, c’est pratique surtout si vos chers bambins vous écoutent avec 4 paires d’oreilles distraites.
Un vaste choix d’horribles motifs vous est proposé via notre collection, dans le but d’éviter de prendre le poncho comme habit du dimanche.
Le tissu en éponge de ce poncho rigolo est, non seulement, ultra absorbante : une peau sèche en une fraction de seconde et en plus les ondes négatives disparaissent à son contact.
Les avantages de ces ponchos rigolos sont donc l’efficacité de leur matière mais aussi leurs couleurs rebutantes, donc impossible de se faire voler l’objet sur la corde à linge, même si Superman passe au-dessus de chez vous.
Un poncho rigolo taille unique et magique, grandissant avec votre enfant. De toute façon ledit enfant refusera de le porter quand l’âge de raison sera atteint.Vous pouvez vous procurer l’un de nos modèles pour un prix tout à fait raisonnable, c’est à dire :
3 bouchées de pain frais et un verre de trèfle à 4 feuilles.
Me contacter :
En frappant au 36ème du mois, avenue de la Plaine. Cedex Lunel. Et demander Madame N’importe quoi. -
Écrire sur la pendule qui prend son temps
Je voudrais que le temps devienne escargot
Que le temps rampe en gastéropode jusqu’à mes pieds
Tic Tac les aiguilles glisseraient et n’iraient pas jusqu’à zéro
Je voudrais que le temps rampe jusqu’à mes souliers
*
Je voudrais que le temps ne soit rien, rien qu’à mouuuuaaa
Que les secondes ne me narguent pas
Tic Tac le « tant » détonateur d’un émoi
Je voudrais que le temps s’arrête et s’enroule autour de moi
*
J’ai horreur du jour qui se presse et qui passe tout droit
Le cadran n’est qu’une bombe à retardement, comme je le vois
Je voudrais dans une coquille un temps me retenir
*
Pour chaque instant me délecter des rires et des humeurs
De ne pas me contenter de baver sur un souvenir
La nostalgie me rend chafouin, me prend bien trop d’heures. -
Pourtant je leur ai dit bonjour, s’il vous plait et merci
Je me vexe parfois quand on m’oublie, qu’on pense pas assez à mon ego
c’est pas de l’amour ni du propre, c’est de l’ amour propre en trop.
Je le reconnais, c’est pas net ce sentiment placebo
Pourtant je leur ai dit bonjour, s’il vous plaît et merci
j’ai été bien élevée éduquée, gâtée pourrie…
je place un bout de mon existence dans une boîte-vie
Je fais le tri dans mes courriers ma poubelle, mes amis
Je jette, réponds ou remercie, me prends pour une souris
Je dis bonjour, je dis s’il vous plaît et tout le temps merci.
Il paraît que j’ai été bien élevée éduquée, enfin à priori…
Après une journée remplie de plein de rendez-vous et de contrats
j’envoie mon mec bouler plus souvent que parfois
je me donne le droit d’être crevée et chiante à la fois
Je lui dis bonjour, s’il te plaît et tout le temps merci.
Mais dans ces moments là, c’est juste de l’ironie
J’utilise le cynisme comme un sniper de la télé
Cette mode méchanceté c’est juste pour me démarquer
Mais où est donc passée ma simplicité, mon immense sensibilité ?
Je dis bonjour, je dis s’il vous plaît et tout le temps merci.
Mais à présent, j’attends d’en avoir envie. -
Avis Lunois
Pour ceux qui sont par là :
La « Maison Poétique »
1, rue Ancienne Porte Neuve, Narbonne
Le vendredi 25 mars 20h
Carte blanche à Marie Gauthier »
Présentation, dédicace, lecture d’extraits de son livre roman témoignage :
« La montagne des mots »
Regard d’une femme sur un parcours, chemin vers la reconstruction, une aventure dite, écrite, décrite… -
Société de lecture de Moussan .
Chers lunois, avis de la plus haute importance:
le blog de la " Société de Lecture de Moussan " est crée, depuis aujourd'hui. Chers lunois, je vous invite à venir encourager les "écrivants" novices de mes ateliers d'écriture .
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Il me fallait des chaussures aujourd'hui !
Escarpins et talons santiagues dont le prix est tout à fait déraisonnable, mélange improbable, ce sont ces chaussures que je vais porter demain ! Demain je saurais si j'ai mal du mal dans le foie ou pas... Aujourd'hui s'appelle : Pétoche !
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D' INFINIS PAYSAGES
Atelier hopital de Narbonne le 16/03/2011 animé par Adeline
Le motif du paysage fend mes passages
Ma pensée saigne à peine, l’encre ne se passe pas de fadaises
La traversée agit fine au sein d’infinis paysages
Mon écriture dandine sur les âges de mon agenda
Les pages gainent un lent mystère
Montrer en finesse ou alors en pagaille
Croire en la sagesse des adages ou fendre ma peine en des choses fades
Me tendre vers les gens m’aidera ?
Courbe, auréole et sourire d’ange n’agissent plus sur mes passages et leurs infinis paysages.
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faire partie de la vie
L’odeur de mes bébés restera pour toujours à l’envers de ma peau, un souvenir le parfum d’eux plus moi. En effet secondaire de la vie.
Ils sentaient bon les cheveux de mes bébés.
Des souvenirs au milieu desquels je dispose encore de la légère sensation du rêche de l’éponge du pyjama sur ma joue, au bout de la manche il y avait l’un de leur petit poing fermé autour de mon doigt.
Je voulais toujours les embrasser.
Quand mes bébés étaient des bébés, je ne sais pas pourquoi je les faisais rire en faisant semblant de vouloir les manger.
Ils rigolaient en faisant des gazouillis.
dans mon ventre les replacer, si seulement je pouvais.
Pour moi le ventre rond c’est fini, en effet secondaire d'un médical avis.
Par contre légèrement bedonnant c'est un fait …
Assister une force qui tire ma chair vers le bas
Mes pas sont moins légers et le sourire un peu moins présent,
je n’ai plus de petits êtres sur lesquels me pencher .
L’un de mes bébés est à présent bien plus grand que moi
Je m’enfonce dans la terre, je vieillis lui grandit .
Malgré tout je reste toujours tête en l’air.
Est-ce le bon côté de l'avis ?