Ce départ en train va peut-être changer ma vie.
Ma vie intérieurement.
Un train, pour moi, vraiment pas ordinaire :
wagons et locomotives découverts au pied du sapin.
C ‘était le matin,
et aussi hier.
En un rien de temps, me voilà semblable à Gulliver.
Assise sur le sol en tailleurs,
Le mouvement du train emmène mon esprit vers ailleurs.
Ma main saisit un wagon tout prêt de moi resté immobile
Le front collé au carreau de la reproduction en miniature, mon œil scrute tout l’intérieur, et j’imagine déjà qui seront mes prochains voyageurs.
Mes transferts.
Mais bon, en un instant le mirage s’envole. Le bruit des sabots claquant, avec entrain, sur le parquet me fait revenir.
Celle qui est impatiente de manger, c’est ma mère…
Je dois me dépêcher de rejoindre la cuisine, sinon gare au revers.
Je ne suis plus voyageur imaginaire
Une personne sans en travers de la gorge, rien qu’un peu d’amer…
À la descente du train quelqu’un m’attend.
Commentaires
L'invitation au voyage... Comme disait Baudelaire.