Je fais mon intéressant l@, comme par magie via un câble téléphone une partie de mon existence passe dans cette boite –vie(s).
Certains d’entre nous et moi surtout utilisons de temps en temps le cynisme (c’est-à-dire de la fashion méchanceté) pour se donner un style. Un humour que l’on croit à part, mais en réalité c’est juste pour voir comment ça fait de déranger sans réellement argumenter, se faire remarquer en provoquant on fait tout pareil que certains snipers de la télé.
Je me suis persuadée de trouver normal de payer plus cher et consommer beaucoup de boissons me garantissant une absence de nutrition, c’est du 0 , du placebo ce goût au fond du palais. Mais les bulles ,c’est plus rigolo ça met du pep’s dans la vie …
L’an dernier j’emmenais mes enfants au cinéma voir « un jour sur terre », puis après c’est au Buffalo que nous avons mangé du buffle bien saignant.
Je fais attention à ce que je donne à manger à mes enfants pour qu’ils ne deviennent pas gros…Et je leur explique qu’ailleurs c’est soit être obèse ou crever de faim, selon l’hémisphère…et c’est précisément à ce moment là que je vois mon ado me lancer un regard nonchalant voulant dire de me mêler de mes oignons…
Je fais le tri dans mes amis, mon courrier et mes ordures. Tous mes gestes, mes dépenses, dépenses d’énergie sont liés à mes uniques besoins d’exister.
Je m’obstine à gagner des sous afin d ‘orner une existence de plein de suppléments, faire jolie label-vie, c’est devenu un tic ce manque de goût pour l’authenticité ?
J’aime bien écrire et prendre le temps de rêvasser, parce que la lucidité parfois me fatigue de trop. Je voulais l’ai déjà dit j’ai la flemme d’être en dépression.
Je m’exile parfois chez mon libraire pour y passer un bout d’après-midi, parce que c’est dans ce lieu que je me sens le mieux c’est-à-dire à l’endroit…
Après une journée remplie de plein de rendez-vous, j’envoie parfois mon mec bouler, mais ce n’est pas grave parce que je me donne aussi le droit d’être crevée et chiante à la fois.
Je me vexe parfois quand on ne pense pas à mouuuuuaaaaa, c’est pas de l’amour ni du propre, c’est de l’amour propre en trop.
Je dis bonjour, je dis s’il vous plait et tout le temps merci.
Il paraît que j’ai été bien élevée éduquée, ben à priori non…
Blog - Page 32
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Par oubli de simplicité
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Moi qui aime bien les 80's
Moi qui aime bien les 80's, avec ce truc je suis servis . Je baptise cet objet :
"passe temps conceptuel" .
Je vous présente mon étoile :
Je vous présente un bout de ma main :Puis comme aujourd'hui c'est vendredi 13 et que je fête ça je vous présente les nouvelles venues dans mes états j'erre total look 80's comme elle dit la dame du magazine féminin :
Bon ben voilà, voilà donc...Moi la grande femme tout à fait fragile. -
FRANCE ARGENTINE ...
La descente du jour s’ achève , c’est l’horaire où les gens sont pressés de rentrer chez eux. Dehors : le terne, le gris, c'est entre chien et loup, la nuit se faufile. Les rares enseignes de cette avenue attirent les regards. Je suis acteur passif sous les néons blafards et j’attends la fin du programme : 3 euros 50 lavage et séchage compris, face au public je nettoie mon linge sale dans la vitrine. Lavage automatique, je suis pantin, je me suis planté.
j’attends sur ma chaise en plastic et regarde à travers la vitrine l’extérieur, l’avenue . Une voiture s’arrête au feu rouge, une crâneuse, côté passager front collé à la vitre me dévisage et me fixe. 5 secondes, je la toise j’ai le regard de traviole, puis je plonge la tête dans mon journal . Il y a dans mes yeux quelque chose qui ne fait plus mâle …. De mon bocal ,j’ai vu cette compagne et son regard bancale . Hum ! je remue la tête et souris.
Dès mon retour mon chat vient se frotter sur mes mollets, son miaulement me salue, le ron ron de la télé nous tiendra compagnie. J’espère que les voisins du dessus vont se calmer. Leurs engueulades ravivent ma mémoire. Un souvenir, à peine lointain, là où j’étais un bien piètre mari et père réunis ….. J’étais le meilleur empileur de verres du quartier, c’est ce qu’elle disait, criait. Mon existence ça n’est que du verre pilé….Mes retours à la maison n’avaient rien d’enivrant, à priori c’est tout le monde que je coulais.
Le douillet de mon canapé, maintenant, a remplacé la moleskine des banquettes du troquet . Mais, à présent, ça personne ne le sait ….. Au milieu de la nuit, je suis encore engoncé dans mon divan, quelques cris des énervés de la rue me font sursauter et sortir de ma torpeur . Ah oui, c’est vrai que dehors c’est quasiment tous les soirs le show dans mon quartier. J’aurais presque pu oublier si seulement j’étais sourd en plus d’être muet, puisque personne à qui parler …
*******La descente du jour s’achève, c’est l’horaire où les gens sont pressés de rentrer chez eux, entre chien et loup la nuit se faufile. Notre voiture s’arrête au feu rouge, les rares enseignes de cette avenue attirent mon regard. J’observe un homme, acteur passif sous les néons blafards, à l’intérieur d’une laverie, attendant la fin du programme : trois euros cinquante, lavage et séchage compris. Sa face vers un public, il nettoie son linge sale et terni. Côté passager, le front collé à la vitre, moi et ma vision de traviole le dévisageons et le fixons. Durant dix secondes, cet homme me toise et remue la tête, me lance un sourire de Joconde, puis se replonge dans son journal. Il y a dans ses yeux quelque chose qui ne fait plus mâle. De mon bocal, je vois ce type et son regard lui aussi bancale. Je rêvasse et m’ « amuse » à imaginer son existence. Le feu passe au vert, une pluie fine dégoulinant sur le décor se marie très bien avec l’insipide qui règne dans l’habitacle de la voiture. Ludo me lance une flèche empoisonnée. Il ne viendra pas à la soirée de demain, se défendant en affirmant qu’il est crevé et que, de toute façon, il n’en a pas envie… Au moins, pour cette fois-ci, nous n’aurons pas à faire semblant d’être heureux à deux, devant eux, les autres, ceux qui nous félicitent de représenter un couple bien assorti. Parfait ! Tiens, tu es toujours là, toi ? Reflet, « fossé », image tu t’accroches, l’on a du mal à te briser. Néanmoins sa phrase me glace, son ton monocorde en particulier, des mots m’invitant à insister dans le silence. Je n’ai pas le mauvais goût de lui reprocher l’évidence. Je réalise que ni lui ni moi n’aurons pour demain l’énergie suffisante d’offrir le change en cadeau à notre arrivée.
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Pour ceux qui suivent ont lu mon livre le 1er paragrphe est un clin d'oeil, un extra ... Je me suis " amusée" à dire/écrire un truc en plus ...Le 2eme paragraphe est un extrait de mon livre en rapport avec cette journée s'appelant 23/09/2006, du vécu quoi...
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Avoir des traces de feutre partout sur les mains
Illustration:
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LABEL-ELLE, le sujet à taiter avec légèreté.
Légèreté de l'être illustration :
Elle m’énerve, elle fait tout bien. Au restaurant, elle prend toujours un nouveau plat, une saveur qu’encore elle ne connaît pas. À croire que pour elle vivre dangereusement c’est à peu près ça ...
C’est toujours elle qui vient me chercher en me disant que l’amitié c’est un truc qui s’entretient… Elle veut que l’on aille faire du shopping, choisir les vêtements qui lui vont bien. Je m’obstine à ne jamais trouver de temps, ce qui lui inflige 30 secondes de vexation. Ce sont dans ces moments là que Label-elle me rétorque qu’elle ne comprend vraiment pas pourquoi je ne sais que dire non. Mais de la suivre dans les magasins, je n’en ai pas les moyens. C’est vrai, elle ne comprend pas, et je me refuse de la mettre sur la voie.
Les samedis soirs, elle arrive à improviser un repas pour les amis avec 3 fois rien. Elle m’énerve puisqu’elle fait tout bien. Et en semaine, elle sait ne manger que 3 fois rien, se priver pour la bonne cause. Elle tient sa ligne, sa ligne de conduite qui consiste à dire que la féminité est une addition d’efforts au quotidien. À l’observer on pourrait croire qu’une femme ne devrait se nourrir qu’avec des aliments verts ou grillés. Et quand elle me mitraille de questions, ça me fatigue, je ressemble à l’un de ses légumes. À moi aussi elle me cuisine, j’ai des vapeurs pendant au moins un quart d’heure.
Partout où elle déboule avec son énergie et sa bonne humeur, elle me fait penser à une présentatrice télé. Et quand je le lui suggère gentiment pour au moins 30 secondes de se taire, elle me demande : mais enfin pourquoi ? Moi ça me consterne tout un être aussi délicat… Je la déteste et l’aime bien aussi pour ça.
Moi je voudrais qu’elle me laisse toute seule dans mon coin, avec ma grise mine, mon chien et mon syndrome bovarien. Je me refuse être de son énergie son principal témoin.
Je la déteste et j’aime bien tout lui pardonner. D’une certaine façon je suis en admiration. Cette fille est un concentré de détermination et de bonnes résolutions. Entre elle et moi ça n’est que du contraste, puisque j’ai même la flemme d’être en dépression…Peu importe la façon de faire poupoupidou, quoiqu'il arrive c'est toujours super chou.
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Si j'avais un zèbre je lui ferais gouter des petits pois.
Le projet de construire des tunnels sous les autoroutes pour permettre aux hérissons de passer d’un champ à l’autre sans se faire écraser.
Illustration :
Je n’ai plus envie de bouleverser mon existence pour avoir la sensation d’habiter ce que certains appellent la vraie vie : une existence qui fatiguerait, encore l’âme et le cœur.
Mon principal organe vital est assez gros, à présent, pour y loger bien des nostalgies et des déceptions.Un cœur gros comme un pays, un état d’esprit. Le temps a passé, et je me suis habituée, peut-être même résignée à me détacher de ceux qui ont été et restent des blessures d’amour, d’amour propre, contrariétés ….
D’une certaine façon avec l’âge, petit à petit, certains d’entre nous finissent par se contenter de logique ou d’ascension, selon… Et même si certains segments, c’est-à-dire d ‘étranges instants parfois d’éphémères passions viennent, parfois, griffer la ligne directrice à laquelle on a souscrit depuis longtemps. Les décisions importantes n’ont plus la saveur d’il y a 20 ans. Ces décisions, maintenant, riment souvent avec le mot raison.
Et quand les choix anciens, ceux qui ont été déterminants ne me paraissent, maintenant, plus trop évidents ; je cesse de m’interroger et ne peux que constater que je continue de bien les aimer vraiment… -
Fais parler ton corps...Hey !!!!
Tous les jeudis notre troupe de batucada novice en la matière se réunit pour deux heures de répétition, va pour la musique percutante, sur mode évasion.. On fait du bruit, un vacarme organisé, ça tape et ça cogne en cadence sur des airs de sambas reggae et de balades …C’est chouette, c’est cool ( et le tambourins sont au top héhéhé…)
L’autre soir, le chef de la tribu des rêveurs a décidé de « nous faire entrer le rythme dans la peau, pour de vrai et pour de bon. ».
Conclusion, nous voilà tous en cercle les instruments de musique posés sur le coté, et partis pour une initiation de body percus .
Leçon n°1 : apprendre par cœur et en chœur la phrase : TAGA BOUM SNAC CLAP BOUBOUM SNAC CLAP . Oui oui, je sais c’est étrange, mais bon c’est ainsi.
Moi aussi à ce moment précis de la soirée, j’ai émis quelques doutes sur la mélodie. Je regarde mon voisin, à priori il est tout aussi dubitatif que moi. Je sens un fou rire sous-jacent bientôt prêt à sortir.
Leçon n°2 : fais parler ton corps, que la musique sorte de là : bref percute himself… Nous nous observons et tentons d’assimiler ce que c’est vraiment d’avoir le rythme dans la peau. Le groupe dessine toujours le cercle, non non ce n’est pas une secte …C’est juste nous, le fou rire est avorté, nous nous concentrons. : TAGA BOUM SNAC CLAP BOUBOUM SNAC CLAP ect... . Et voilà body percu pour une heure…
On enchaîne leçon n°3 et n°4, putain zut j’arrive pas bien à faire claquer mes doigts , ah bon c’est interdit de taper son voisin, non je ne baisse pas les bras …Au terme de cette séance un proverbe lunois s’impose à moi et à mes soeurs :
En body percus, c’est beaucoup plus simple pour les hommes d’apprendre et de répéter le refrain, et beaucoup moins pour nous les femmes. Pour la simple et bonne raison qu’au bout d’un moment ben, ça fait mal aux seins !!!!!
Et quand je vais voir l@, je me dis qu’un long, un très trés long chemin nous attend ….
INDEX à savoir pour body percus :
TA : TAPE CUISSE DROITE
GA : TAPE CUISSE GAUCHE
BOUM : TAPE POITRINE
SNAC : CLAQUEMENT DE DOIGTS
CLAP : TAPE DANS TES MAINS -
j'ai entendu dire : 25 ans déjà ...
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À la question : comment va ?
J'ai répondu à peu près ça :
Les rafales ont été assez terribles comme tu peux l'imaginer, ça me faisait un peu peur d’ailleurs, mais je regardais, et ne me privais pas des frissons,et des moments d'égarement au centre de l’inquiétude, la tempête. J’entendais le vent se fracasser sur les baies vitrées, fenêtres dont je n’ai pas eues le temps de protéger de leurs volets puisque la coupure d’électricité m’a empêchée d’actionner la fermeture et son mécanisme à temps.
L'électricité a été coupée durant 24h, et nous sont restées que l’obscurité, la froideur et l'appréhension de la nuit. L’imagination a élaboré bien des scénarios catastrophes durant cette journée s’appelant 24 janvier. Des instants pour nous tous étranges, moments étrangers à notre quotidien pépère méditerranéen…
En quelques heures, une tempête de cette ampleur permet de mieux réaliser que du haut de ses 1 mètre 80 de matière un homme n’est qu’une infime présence sur des milliers de km carrés. Pourtant des copains voisins nous ont invités, nous et quelques autres privés de chauffage à passer la soirée chez eux . Nous nous sentions proches, là près du réconfort de la lumière et de la chaleur d’un feu de cheminée. Une dizaine à manger des tapas et sandwichs aux chandelles, les gosses étaient excités comme pour un Noël. Et les grands ne se sont pas privés du bon vin. Et comme il se doit, c’est après minuit que nous sommes tous rentrés.
Ce we fut étrange, et tout à fait bizarre mon esprit a traversé plusieurs états : de l'inquiétude au réconfort, en passant par la tentative de relativiser, se détacher de tout ça.
Le dimanche matin a marqué la fin de l’épisode violent, et bien entendu le début du soulagement. Beaucoup d’ habitants du village étaient là, dehors dans les rues, voulant s’assurer que le mauvais rêve était bien terminé.
Le retour sur terre fut immédiat : redressage de clôture, nettoyage de branches échouées dans la piscine et coup de main aux voisins qui se sont réveillés avec un arbre haut comme 2 maisons couché dans leur jardin...et sur le capot de la voiture.
Chacun raisonnait sur son étude comparative des dégâts constatés. D’autres avaient hâte de voir et savoir le cauchemar des landais. Il ne fallait pas rater le journal télévisé, observer la composition de ce qui est à la fois terrible et fascinant.
De chez moi j’aperçois la clape, elle semble malade couchée, épuisée. La violence du vent a mis la plupart des pins à terre. L’on entend au loin le bruit des tronçonneuses qui les achève.
À présent , tout est rentré dans l’ordre des habitudes : électricité, chauffage, internet, télé, jardin à peu près guéri. La vie en vrai ou quoi? Un certain, incertain calme…
Cette semaine sera sous le signe du jardinage et j'aime pas trop ça .
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Fichier Edwige
Lucas, une lettre que je ne peux envoyer à cause de la censure, un journal que je commence à tenir, le constat de la fin d’ un rêve étant à portée de mains...
Je découvre qu’une part de moi s’est modifiée, je suis étonnée de voir comment je me suis adaptée de plus en plus à la situation. Cela m’effraye, je m’effraye.
À chacun de mes débuts de journées, un nouvel être, un trouble cohabite dans mon esprit. Une nouvelle elle s’est greffée à mes parois. Je découvre le trait d’union entre la survie et moi : la prudence qui, à présent dicte tous mes faits et gestes. Je n’ai aucun contact avec la résistance et pourtant je me sais épiée, à cause du simple fait de t’aimer.
Une ombre envahit mon visage, chaque matin encore d’avantage… Une part de moi que j’ai délibérément mis en sommeil se planque confinée derrière ce voile sombre posé sur mon regard. Cette partie de moi sous couverture de survie est ma liberté, mon esprit critique, ce penchant irrésistible pour l’indépendance.
Je cache mon inquiétude dirigée vers eux, ceux ayant osé, comme toi, dénoncer avant même que le régime soit au pouvoir, la propagande. Tes craintes anciennes et ton intuition sont devenues réalité, hélas…
Des tas de questions m’assaillent sans arrêt. Je ne sais même pas si ut es en corps en vie. Aucune information de toi depuis 1 mois déjà, c’est suffisant pour que je pense au pire.
Depuis des semaines la méfiance m’envahit. Cette méfiance paraît me sauver pour l’instant, mais finalement à quoi bon… Je suis dégoûtée en observant les sympathisants au régime, et leur comportement qu’ils pensent exemplaire. Un comportement basé sur la délation et le zèle à plaire. Acquiescer l’insupportable ne leur suffit pas, on dirait…
Je suis partagée entre l’espoir de tenir, tenir l’espoir debout, ou consentir à l’expression de mon dégoût ouvertement.
Je sais pertinemment que ma révolte me conduira soit en prison ou devant un peloton. Serait-ce vraiment pire à cette sorte de survie ?
Si au moins j’avais foi en un Dieu, la décision de sauver mon âme pourrait trancher. Mais voilà je ne possède pas la détermination des martyrs.
Quoiqu’il advienne de moi, il me reste la consolation du souvenir d’avoir vécu intensément avant le sombre de ces jours . Cependant, je ne suis pas certaine d’avoir envie de devenir vieille, une dame âgée marchant la tête enfoncée au début d’un dos courbé et ne sachant plus vraiment ce que c’est que de regarder l’existence droit devant…