T’apercevoir un peu, un peu de toi via le visage d’une autre. Je suis tombé sur une femme qui te ressemblait, tant.
J’ai fixé cette fille, mon regard insistait.
Lourdement .
Moi là, tout seul, à me rappeler.
Une envie folle de l’aborder s’est envisagée.
Je me suis ravisé, en une seconde j’ai reculé.
Parce qu’ au fond, à quoi bon de toute façon.
Je suis tombé sur ce visage, mais ce n’était pas assez.
Je n’ai de cesse de te chercher
Voilà, en fait, l’explication..
J’ai reculé, trébuché dans le passé
Je suis imparfait.
Parler à ta doublure, aurait été une erreur ….
Une pathétique comparaison, doux leurre, à la rigueur.
J’ai rencontré une parcelle de toi,un instant .
En cette seconde, le monde m’a paru trop vaste,trop grand.
Elle a activé son pas, s’est éloignée. Mon regard indiscret a dû provoquer en elle une gêne, peut-être même une légère peur.
Je suis confus de cette faute d’inattention, j’ai scruté un visage avec indiscrétion. Le trouble règne, le manque envahit chacun de mes pas. J’ai cédé à l’envie de croire à un hasard, commun signe dérisoire, face à face : le manque et moi .
Qu’aurais-je bien pu lui dire à cette femme ? Bonjour madame , arrêtez vous , je vous prie . Laissez- moi scruter vos traits, s’il vous plait. Souligner l’attrait d’une rencontre déjà « passé ». Elle m’aurait pris pour un bizarre, un curieux con.
S’il faut, elle m’aurait collé, en plus, un marron !
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les mains au contact
se réchauffer
1 instant , de bonne heure
aux parfums rêveurs
l’arôme d’ un thé bleu cerise
le goût d’ un ailleurs
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Et si j’étais une langue je voudrais qu’elle soit le langage du cœur , je me fous qu’elle soit trop blablas ! Je ne veux pas de cynisme pour faire bien, ou pour de rire . Je ne veux pas qu’elle soit de bois , moi je veux dire et pourquoi pas l’écrire .
La langue goûte à tout . Goutte à goutte saliver. Dire , disons tout , ce doux n’importe quoi à la folie mais dire , mes dires , les autres peuvent médire je m’en fous . Si j’étais langue je lècherais tout à la folie pas du tout.
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Si seulement l'oubli ....