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Blog - Page 34

  • Tranquillité d'esprit. Extrait du journal d' Eliot .

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    Je remarque Léna …. Je me questionne Léna…. Mon absence d’intérêts à l’échange, m’inquiète un peu, je l’avoue. Étrange acclimatation à l’isolement. Je ne parle ni de solitude choisie, ni de sanction, mais plutôt d’un glissement inconscient et synchronisé avec ton sommeil, ce coma.
    Tous ces gens autour de toi, les proches, je les écoute chapitrer certains actes manqués, à chacune de leur visite…Ils se plaignent en vérité, pleurent sur de fausses nostalgies. Les actes qu’ils définissent comme manqués.
    Finalement ces gens mettent en scènes les regrets, ce qu’ils n’ont pas fait ….La réalité serait donc une simplicité trop difficile à assumer ?
    Savent-ils au moins que ton réveil se profile. Seule ta mère et moi sommes les témoins réguliers du compte à rebours : les stades de ton coma. Des grades, dégrade : 3,2,1,0…...
    Ma journée s’appelle : Des grades. Dégrade.
    Je juxtapose sur le second terme, incarne le second mot. En moindres maux, ma lucidité se dilue.
    « Se dit lu »,je me dilue peut-être…Peut-être ce journal que je rédige pour toi…. Unique trace de mes passages.
    Une seule étape te sépare de la renaissance….Tout sera à reprendre au degré 0. Ta vie, ta mémoire….. Nouveau stade ? Moi, il n’y a aucun doute, je serais irrémédiablement apaisé à ton réveil… L’attente de l'imprévu. L’événement… heureux, ta renaissance reste en corps officieux….
    Je refuse que ta nouvelle vie soit ma seconde chance… Celle de gagner ma bonne conscience. Pas à pas …. Je ne vais tout de même pas tenter de racheter mon âme avec une présence hypocrite à ton réveil. Je ne serais pas à tes cotés. Pour l’instant, je frôle ton silence, à demi mots, je te conduis jusqu’au constat : Ma responsabilité dans de cet accident de vie, le tien.
    Déraison. Des raisons pour aller jusqu’au dernier article de ce journal.
    L’ancien, ce compagnon que j’incarnais ne me manque décidément pas…Eliot, seul, seul ce prénom demeure…. Les rares rencontres que j’ai faites cette année me confortent dans la volonté de m’engouffrer dans cette spirale dont je t’ai déjà parlé ....Passage progressif et sinusoïdal. Gouffre grandissant.
    Des instants à me contenter d’observation. …. Passage d’un monde à l’autre, donc, souviens-toi. Et ne parler vraiment, qu’aux personnes unies à notre histoire.
    Luce, jeudi est venue te voir… Elle ose à peine s’approcher de ce lit dans lequel tu es allongée, et de moi, parfois. Je la guette également. Luce surveille en espérant, comme nous tous les « progrès », les grades .
    Les deux amies : vous…. Luce, Léna, Luce , Léna Luce , Léna : mes deux amours, mes deux elles.
    Elle et moi avons déjeuné ensemble. Ensemble à parler de toi… IL nous a fallu 1 an  pour nous risquer, à « dialoguer », à nouveau se parler … Cette amie aussi, étonnée par l’ Eliot modifié.
    Luce, cette femme, ton amie, mon ex- maîtresse : notre alliée aux deux visages.  Luce, cet ancien parfum sur mon épaule que tu m’as reproché, le mensonge confortable…
    Savais tu que c’était elle ? L’avais tu deviné ?
    Luce, en souhaitant ton réveil, veut t’avouer sa trahison…. » Quelle horrible version, ce triangle incomplet » m’a –telle dit.
    Cette liaison illégitime a besoin de ta condamnation, de ton jugement, …D'après Luce. Le mari et la maîtresse réunis, cette fois, dans la salle. Sale histoire.
    Je trouve Luce si injuste envers toi. Cette volonté de grande sincérité n’incarnerait donc que le relief de son immense remord. Il serait dommage que son repentir te fasse souffrir. Toi Léna, tu incarnes notre victime finalement.
    Ni Luce ni  moi n’étions résolus à vouloir si bien faire les choses par le passé, lorsque nous te trompions. Me semble-t-il.
    Je favorise le gouffre du manque d’envies, pour ma part… N’y vois pas une prémonition au suicide, hum ! la détermination fait partie de l’ancien Eliot… Les autres n’auront qu’à se débrouiller avec toi comme phénomène : Le sujet de leur conversation pour au moins la décennie à venir… Avenir.
    Tranquillité d’esprit
    ********

    PS : Heu oui le dessin est de moi !

  • Bonnes fêtes

    BONNES et HEUREUSES FÊTES LUNOIS .

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  • Le refrain

    Y a plus qu'à trouver le dernier couplet :

    ça me fait du bien , ça me donne du plaisir , ça me fait un coup au coeur  mon cou offert  à tes baisers,
    puis après quoi ?
    un coup de blues ,un  coup de bleu que je voudrais pas te laisser deviner, .
    c’es quoi ? what ? ouate ? De la douceur, la mollesse de mon coeur,
    de la faiblesse tu crois ?

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  • 13 ans et 1m70...

    bon je sais avancer à quatre pattes , aussi et surtout me mettre debout, mais aujourd'hui je sens que ce n'est pas un jour comme les autres . j'ai envie de marcher comme eux, les grands .
    Allez encore un petit effort: hoo hisse ! mes mains s'accrochent aux barreaux de la chaise,je tire la langue . oula je tangue,ma respiration s'accélère .
    ah je suis content,je suis debout ça y est ... bon voila maintenant je suis sur mes deux pieds,elle me serre les chevilles les chaussures que maman m'a achetées ... j'aimais bien moi mes chaussons avec superman sur le dessus ...
    Maman m'appelle et m'encourage ! si j'arrive à attraper l'autre chaise, je serais plus près d'elle .
    bon je vais essayer de lâcher une main .... ahhahahah j'y suis presque ....eh t'as vu ça maman ... bon je fais comment moi maintenant ? une main sur chaque chaise il faut que je soulève le pied . Allez courage je vais y arriver je le sais ....
    hourraa je suis à l'autre chaise,faut que je m'accroche ! maman n'est plus très loin .... elle sourie et me tend les bras ... je lui fais mon plus joli sourire ! t'as vu maman j'ai quatre dents !!!....
    Bon les choses sérieuses vont à présent commencer ...ma maman est à deux pas, pas de géant . je n'ai plus rien pour me guider mais j'ai tellement envie d'aller lui faire un calin ....
    Attention je me lance : ohohohoh avec les bras en l'air, ça me va mieux , et maman tu triches t'as reculé je l'ai vu ... hey j'y arrive ,je marche on dirait .... je commence à être inquiet ,et mais mais mais on fait comment pour s'arrêter, au secours j'ai peur ..... je vais tomber ...je sens que je vais pleurer ...Je ne suis presque pas tombé.
    je suis content d'être dans ces bras-là, ceux de maman . eh maman pourquoi tu ries et tu pleures? Mais pourquoi ut m'appelles ton bébé, je suis un grand à présent .... non ?

    12 ans plus tard :
    À présent le petit, exprime son mécontement contre le système, l'individualisme exagéré et la société en créant ses BD . Mais ne veut marcher qu'en converse à 60 euros....

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  • Influence

    « S’il est vrai que nous ne pouvons vivre qu’une partie de ce qui est en nous, qu’advient-il du reste ? « . Amadeu de Prado

    Je l’entends gueuler parfois, et se cogner la tête contre des murs : mes parois.
    Elle enfermée dans mon imaginaire
    Je m'entête à l'ignorer
    Épuisée, elle finit par se calmer
    A bout de force ou bien lassée
    De m’écouter énumérer la liste des bonnes raisons
    Pour qu'elle décide de se taire
    Je me bourre le crâne, anesthésie ce qui me paraît sa déraison
    Et si je ne l’avais pas empêché d’exister ?
    Elle, cette femme-là
    En ce lieu à l’intérieur, en moi
    Celle dont j’ai écouté l’en-vie, mais que parfois …
    J’aurais été cette femme seule, sans doute à part
    Et peut-être entière
    Je n’aurais pas eu peur d’oser heurter ou déplaire
    Brûler ma peau aux grands frissons
    Celle femme-là, de mon fort intérieur, c’est à- dire sa prison
    Je l’entends hurler parfois
    De moins en moins, je crois…
    Sa " voie" n'est plus qu'un bruit sourd
    Les satisfaisons

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  • LA MONTAGNE DE MOTS...suite

    Mon livre La montagne de mots en vente, à présent , en librairie à Narbonne :

    LIBRAIRIE LIBELLIS

    43 RUE DROITE

    NARBONNE

    Et toujours en vente l@

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    C'est officiel , cette semaine est too shuss, c'est à dire une bonne semaine ...
  • Dévaler la rue piétonne two shoes...

    TADA les escarpins en satin noir et les bottes vernies ...

    PICT0002.JPGPICT0003.JPG
  • La fée dansait .

    Pelotonnée dans un plaid et sur le canapé, j’attends que la fièvre diminue et comate devant la télé . La petite flamme de la bougie parfumée fait sa belle devant moi, je la regarde et tends mon bras jusqu’à elle. Ma main passe au-dessus de la petite lueur, je me divertis en l’attisant, je la fais danser …
    Je m’amuse à tremper le bout de mon doigt sur le rebord du cercle, dans la cire molle et tiède, puis deux, puis trois. C’est mignon cette odeur de jasmin sur ma peau. J’attends que la cire sèche puis laisse tomber les moulages de mes empreintes sur la table basse. Ce soir, je n’ai pas vraiment de lucidité et surtout pas l’envie de me dire que faire ce genre de petite chose n’ est plus de mon âge. Rêvasser tout doux, sur mode lunois …

    bougie.jpg

  • LA MONTAGNE DE MOTS...

    Un livre, le mien

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    Il était temps que je me lance et vous la montre, la elle : «  La montagne de mots » , mon livre, toute une histoire et quelle histoire en fin de « conte « …
    Une jolie rencontre, due au hasard d’une conversation, un après-midi de juin. Un moment où je n’y croyais plus, un ami musicien m’a glissé une carte de visite dans la main et m’ a dit appelle, on ne sait jamais. C’est vrai, on ne sait jamais … On ne sait rien…
    Et la voilà , elle est l@ en vente chez l’ami éditeur Francis c’est-à dire Flam édition. Et tout bientôt en rayon sur les étagères de quelques librairies à Narbonne ( je dois encore patienter un petit peu ). … .
    Je dois un merci gros comme une montagne à  un lecteur VIP et lunois : le Photon . Merci pour son aide quant à la correction et la mise en forme de ce texte. Et des fautes et des maladresses, il y en avait… quelques unes, beaucoup, je crois. La dernière ligne, celle de d’arrivée c’est à lui que je la dois . Je lève une coupe de champagne avec ce sourire, le mien , le driste, le drôle et triste à la fois ….
    Clic l@


    " Sa Montagne de mots, Marie l'attaque par la face nord, pour transcender les douleurs plantées dans sa chair comme autant de vis à glace dans la falaise, paroi devant et gouffre derrière.  Courageusement, Marie pose ses mots comme des pitons qu'elle a elle-même forgés. Elle grimpe et, en une surprenante combinaison de termes juxtaposés, étirés, transformés, fusionnés, ouvre une voie inouïe, en première de cordée.
    Il faut de solides crampons pour la suivre dans cette ascension qui n'hésite pas à emprunter d'audacieux raccourcis : de virgules en exclamations (Céline n'est pas loin !), la syntaxe explose à la dynamite, celle utilisée pour prévenir des avalanches, salvatrice plutôt que destructrice mais qui n'épargne au lecteur  ni éboulis, ni vertige assourdissant.
    Un brin farceuse, Marie s'amuse à faire balancer toute la cordée, allant même, de temps en temps, jusqu'à dévisser volontairement, pour voir l'effet que ça fait, et rire sous nos yeux médusés. On croit l'avoir perdue de vue mais non, elle est déjà remontée !... En réalité, elle manie avec brio une capacité à se dédoubler. D'une phrase à l'autre, elle se démultiplie, puis retrouve son unité, sa sérénité "en somme". Alors elle reprend son ascension, à coups de piolet rageurs, déterminée à gagner le surplomb où elle pourra un peu se reposer. De là, contempler le monde, malgré le sérac qui, à tout moment, menace de s'effondrer sous ses pieds. Car on peut avoir baudrier, force sangles et mousquetons, c'est la montagne qui décidera du retour dans la plaine ou non...
    Sur les hauteurs, Marie étouffe de l'oxygène raréfié. Elle invite la cordée à redescendre mais la paroi est toujours aussi abrupte. Elle a besoin de se calmer : un cachet, puis deux, puis trop... Menace d'avalanche à nouveau... gare à l'engloutissement ! Mais Marie retrouve ses pitons : sa mémoire guide sa main et son esprit vers ces points d'assurage que sont ses précieux souvenirs. Alors elle décide de changer de chemin. Par l'écriture, elle trouve sa via ferrata.
    La voilà de retour au paisible chalet. Tout en bas réunis, on l'écoute nous conter ce qu'elle ne veut surtout pas être lu comme un exploit. De temps à autre, son regard se perd au-delà de la fenêtre, vers la cime dont l'ombre ne la découvrira jamais tout à fait. Puis Marie retourne à l'âtre et, pensive, agite son tisonnier, se remémorant Verlaine :

    "Dans l'interminable
    Ennui de la plaine
    La neige incertaine
    Luit comme du sable."
    By le Photon
  • Je vous salue Mamie

    Vous me voyez pencher dans les tournants
    À l’instant
    Accélérer et appuyer sur la pédale
    Priez-vous pour moi en me regardant ?
    Que  l’essieu ne craque  pas
    Criez vous pour moi ?
    Attention au tourment et au dédale
    Devant vous
    J’ai glissé un moment sur une flaque de larmes
    Et vous ai éclaboussé de cette eau salée
    Peut-être vous ai-je touché ?
    Pardon je ne voulais pas,
    Je ne l’ai pas fais exprès
    Je ne sais pas faire attention
    C’est certain, je ne faisais que passer
    Il fallait juste qu’au plus vite, je parte de là
    Vous ne me reverrez pas.

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