Malvy

Atelier d’écriture Hôpital de Narbonne le : 18/01/2011, animé par Adeline. Cueillette de mots autour du thème : bouquets de fleurs. La proposition d’écriture doit s’articuler le plus possible autour des mots comportant  les lettres : « B-O-U-Q-U-E-T-D-E-F-L-E-U-R-S « 

Même le bouquet de fleurs sent la poussière au milieu de cette pièce tordue. Dans ce vase soudé à ce mince guéridon dépourvu de dorures sur les bordures, sont prisonnières quelques roses sur le point de faner, les tiges figées semblent enchainées les unes aux autres dans une eau grise. Bientôt ces fleurs ne seront plus bonnes qu’à piquer. Des fleurs rouge foncé, un peu rousses sur les côtés ayant déjà perdu de leur pétillant. Ni mes mouvements circulaires autour du guéridon, ni mon souffle les fait osciller. Si ce bouquet m’avait été destiné, peut-être que je ne trouverais pas que ses roses ressemblent à des têtes baissées. Des couleurs que personne ne parviendrait pas à ranimer. Le décor est terne, ma présence semble déranger certains fantômes l’atmosphère est lourde et dure à la fois.
L’étude de l’endroit me donne un peu le tournis, trop de souvenirs m’encerclent et s’enroulent ici. Retourner dans cette pièce, c’est le contraire du jeu de la roulette russe: Là c’ est un grand trou dans la tête qui se rempli. Ici au milieu de cette pièce tordue, les souvenirs ne sont pas flous, ils sont drus. Ça me soule, faut que je sorte souder mes rotules à du pastel, du rose, du tulle, du frais…Lourde folle un peu rousse sur les côtés que je suis, et qui voudrait bien, malgré tout, réussir à une bulle se souder.

Ciel bleu !

 

Sur la route, je roule tranquillement, le ciel est bleu, la température avoisine les 20°. C’est chouette un samedi de Janvier commençant ainsi. Ainsi ma nouvelle petite voiture noire et moi sommes guidées par les virages. La radio m’offre une chanson de U2 des années 80. Cet air me renvoie directement à l’âge de mes 13 ans. C’est cool. Un petit sourire parvient même à se dessiner sur mon visage l’espace de 30 secondes. Le sourire c’est rare chez moi en ce moment. C’est bien c’est cool jusqu’au moment où une énorme crotte de pigeon bien grasse s’esclaffe sur mon pare brise… Mon ciel bleu est tout souillé, et une pub a remplacé U2 … pffff !

 

Du bleu !

 Bien souvent le dimanche matin, il m’arrive de rejoindre la place de la mairie de Narbonne : point de départ en direction du marché des Halles. J’aime bien ces dimanches matins quelques heures comparables à des micros vacances. À 11 heures j’entends les cloches de la cathédrale Saint Just sonner la fin de l’office, pour moi aussi le dimanche c’est sacré sauf que moi c’est avec un petit déjeuner en terrasse que je communie avec le jour du seigneur.
C’est joli comme du bleu clair le dimanche matin, dans ce coin du sud, l’hiver parfois ressemble à du printemps. Je rejoins la promenade des « Barques «  longeant le canal, avant d’atteindre le marché couvert des Halles, il me faut slalomer entre les stands, ces magasins éphémères qui vendent des tissus, des trucs en plastic et des vêtements . Il arrive que le pollen des platanes réveille cette allergie qui me donne un air de clown. Sur mon teint blanc un nez rouge en plus d’une paire d’yeux larmoyants. Lorsque sur mon chemin je croise un SDF qui fait la manche, je ne peux m’empêcher de songer à du blues et à un autre canal. Un tuyau longeant la Seine s’appelant canal Saint Martin. Ici et là, du nord au sud et via bien des travers: les dimanches matins passent du bleu clair à des coups du sort, des ecchymoses. Et j'ai l'air con avec mon panier à la main.

HI HA !

ÉSOPE : LE LION ET LE RAT .

Un Lion fatigué de la chaleur, et abattu de lassitude, dormait à l'ombre d'un arbre. Une troupe de Rats passa par le lieu où le Lion reposait ; ils lui montèrent sur le corps pour se divertir. Le Lion se réveilla, étendit la patte, et se saisit d'un Rat, qui se voyant pris sans espérance d'échapper, se mit à demander pardon au Lion de son incivilité et de son audace, lui représentant qu'il n'était pas digne de sa colère. Le Lion touché de cette humble remontrance, lâcha son prisonnier, croyant que c'eût été une action indigne de son courage de tuer un animal si méprisable et si peu en état de se défendre. Il arriva que le Lion courant par la forêt, tomba dans les filets des chasseurs ; il se mit à rugir de toute sa force, mais il lui fut impossible de se débarrasser. Le Rat reconnut aux rugissements du Lion qu'il était pris. Il accourut pour le secourir, en reconnaissance de ce qu'il lui avait sauvé la vie. En effet, il se mit à ronger les filets, et donna moyen au Lion de se développer et de se sauver.

 

Proposition d’écriture : réécrire l’histoire sans la lettre I ni la lettre A. Atelier d’écriture du 05/01/2011 . Atelier hôpital de Narbonne animé par Adeline.

 

L’empereur d’une drôle de foret, bête usuellement féroce dort sous l’ombre des verts foncés. Un empereur se protège de l’étuve de l’été, un corps enfoncé en torpeur. Une troupe de rongeurs montent sur cette fourrure dorée juste pour jouer. En une seule seconde l’empereur ouvre les yeux et ne s’enfonce guère en grosse colère. Un empereur donc de bonne humeur ou très obtus. Un empereur non embêté de ces humbles sujets. Un drôle de moment pour le rongeur posé au plus près des crocs de neuf pouces de long.

 

Dès l’automne l’empereur court le long de cette foret vert foncé, une course tout net stoppée : Un empereur au centre de cordes entremêlées. Seuls des hommes veulent et peuvent récolter une fourrure dorée de cette foret vert foncé. L’empereur hurle à la mort et grogne plus fort qu’un ours. Le son ne se perd guère, et tombe sur une tête : celle d’un rongeur endetté de l’été. Le bel empereur devenu ours en colère ne peut se défendre et s’enlever de ces cordes nouées. Le rongeur décompose les cordes longtemps, très longtemps…Un empereur redevenu fourrure dorée peut  en conséquence s’enfoncer sous le vert foncé et se développer sur une terre ocre . HI HA 

Bonne Année comme on dit ....Lunois je vous adore !

Après un séjour soit disant au ski dans les Pyrénées Orientales c’est à dire le seul endroit de France où il n’a pas neigé…
Après une entorse du gros orteil sur la seule plaque de verglas de la station de ski …
Après la grippe et l’intoxication alimentaire de mon fils…et donc notre retour précipité à la maison, c’est ballot il commençait à neiger quand on reprenait la voiture …
Après une brulure à mon index gauche à cause de ce putain drôle de four, j’ai sauté à pieds joints à cause de la douleur, et suis retombée sur mon entorse …Je me demande ce qui me fait le plus mal le fou rire de mon cher et tendre ou le cœur qui bat en même temps et à deux endroits différents : mon index et mon orteil…

J’ai décidé de rester chez moi pour le réveillon de la Saint Sylvestre et là je dois faire bouillir les queues de langouste. Et vous savez quoi j’ai peur …
M’enfin !!!

JE VOUS SOUHAITE À TOUS LUNOIS UNE BONNE ET HEUREUSE ANNÉE AVEC PLEIN DE TRUCS BIENS DEDANS

 

Je vous écris d’un pays lointain

Atelier hopital de Narbonne animé par Adeline, le 22/12/2010.
Propsition d'écriture : cadavre exquis à partir de la phrase de Henri Michaux :
"  Je vous écris d’un pays lointain".

 Je vous écris d’un pays lointain, où la neige dans l’air en plaine détient la vue et ne se trompe pas d’endroit.
Je vous écris d’un pays lointain où les loups depuis, jadis, restent fidèles. Leurs hurlements ressemblent à des sortes de machines à gémissements gigantesques.
Je vous écris d’un pays lointain, où les maisons avec leurs portes et leurs fenêtres ressemblent à des visages. Alors que chez moi, l’unique fenêtre offre en panorama une barrière tout près du bord de l’espoir. Je m’y tiens assise souvent derrière, comme si je portais plainte.
Je vous écris d’un pays lointain, où de jeunes enthousiastes montent sur scène pour se produire comme dans tous les mondes, c’est-à-dire qu’ils font leur intéressant.
Je vous écris d’un pays lointain, où un fils perché en haut d’une montagne attend que la lumière décroit. Préfère-t-il le sombre ou le clair, ça je ne sais pas.
Je vous écris d’un pays lointain, où les enfants jouent à des jeux de sociétés avec des galets blancs, des cailloux vagabonds.
Je vous écris d’un pays lointain, où les maisons rondes qui ressemblent à des têtes avec leurs murs et leurs ouvertures me font brouillon au fond de mon visage.
Au fond de chez moi l ‘espoir reste la seule fenêtre.  

WHAT ELSE ?

He bien non, nous n’avons pas dormi dans l’aéroport, He bien oui aller s'installer dans le quartier de Paddington est très confortable… Ne sont elles pas belles mes copines ? What else ?

 

He bien oui  nous avons eu nos avions aller retour à l’heure, parce que nous sommes des Lucky girls. What else ?
He oui j’ai acheté un chapeau bizarre pour protéger mes oreilles du froid . What else ?

 

Débouler à Londres sous la neige est comment dire rock n’ roll, alors que faire d’autre que d’aller passer du temps dans le quartier punk de Londres Candem town ? L’endroit où ut peux acheter des têtes de mort avec marqué no futur sur le front comme souvenir…What else ?

 

 

Débouler à Londres en période de fêtes c’est aussi aller dans le magasin où il y a des robes de princesse et des chaussures en diamant.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’idée de nous installer à vie dans le magasin Harrods nous a, un moment, traversé l’esprit, à nous les 3 drôles de dames du sud de la France. What else ?

 

Que faire le samedi soir à Londres, à part aller manger dans un restaurant indien où les mets t’arrachent tellement la gueule que t’es obligé de boire du vin d’Afrique du sud pour éteindre le feu qui longe ton œsophage… What else ?
Que faire d’autre un samedi soir à Londres, à part d’aller danser dans un club de Piccadilly Circus ? Certes on avait un peu mal aux pieds, mais bon on a deux pieds mais qu’une seule vie, alors… What else ?

 

 

 

 

 

 

 

 

On n’aurait bien aimé faire du ski de fond dans Hyde Park, le matin manière de se remettre en forme, mais lesdits skis ne rentraient pas dans la valise, alors on a  fait patinage NON artistique à la place !

 

 

 

London is very nice de Brice….Seul point noir quand les douaniers ont vu quelques uns de mes souvenirs, ils m'ont prise pour une terroriste, m'enfin une chic fille comme moi, What else ?

 

 

Go buy shoes in London... See you later

Partie m'acheter des chaussures à Londres, non pas avec mari et enfants, mais avec mes 2 meilleures amies...

Les 3 drôles de dames déboulent à Londres dès demain, arf !

 

 

Si j'étais, je serais ....

Atelier du 10/12/2010 Médiathèque de Bizanet, animatrice : ben moi
L’une des propositions de l’atelier : travail à partir du questionnaire de M.Proust «  Confessions » . Le but de l’atelier étant de mettre en valeur l’instant et la qualité qui va avec, bien entendu…

LISTE DE QUESTIONS :

Si j’ étais : …

…une habitation, je serais un chalet en bord de mer

…un ustensile de cuisine, je serais une marmite  

…une période de l’histoire, je serais l’an 3000

…un pays, je serais une terre inconnue

…un sentiment, je serais le débordement

…une qualité, je serais l’indépendance

…un défaut, je serais la dépendance

…une catastrophe naturelle, je serais un tremblement du monde

…un mets culinaire, je serais une purée de pois cassés

…une couleur, je serais le blues

…une fleur , je serais une rose

…un animal, je serais un ours en peluche

…un instrument de musique, je serais une harpe

…un moyen de transport , je serais une fusée

…un vêtement, je serais une écharpe

…une phobie, je serais la peur de manquer

…un pouvoir magique, je serais en paix …

 

Indépendance,

Il aura fallu que j’attende l’an 3000 pour enfin (en faim) te rencontrer Indépendance. C’est en aménageant dans ce chalet en bord de mer que j’ai commencé à t’apercevoir pour la première fois, deviner tes lignes. Indépendance. Derrière le vague je sais qu’une terre inconnue m’attend. Et curieusement le blues et une force m’envahissent : je veux décoller de ma peau la peur de manquer et mon confort . Si seulement je possédais une fusée, je quitterais tout, tout et rien à la fois. J’emporterais une marmite avec la purée de pois cassés de maman dedans, une rose pour faire joli, un ours en peluche pour me rassurer,  mon écharpe pour me réchauffer, et enfin une harpe pour apprendre à en jouer.
Bref, en l’an 3000, peut-être, que je ne crains plus les tremblements d’un monde, le mien, mes débordements. J’ose penser que je suis enfin en paix. Indépendance pourquoi m'as tu fait temps/tant attendre ?

 

Un mur de mots

 La nuit, l’abandon, et je respire
La nuit, silence et plaisir
Au bord des choses m’endormir
Juste là, tout près du monde
J’attends de retrouver la lumière
J’attends que la nuit se ferme légère
La nuit, un espace, ma maison
Avec quelque chose de trop tranquille
Comment couper le noir, que faire ?
Une nuit vais-je oublier
Sa venue, le chemin ?
Jusque là remplir
Un grand tout, un pouvoir
Son et odeur
La nuit oui, mais alors sans la peur
Peu m’ importe, un arbre vieux devenir