UA-112009492-2

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • Cadeau de la part de Pascal et Marie / LLE au complet

    Cette nouvelle, ça fait déjà 3 ans qu’ elle trempe dans la mémoire de mon ordinateur. Pour ceux qui lisent, ici, depuis longtemps, les prénoms de Luce, Léna et Éliot  sont des ombres qui maraudent dans le sombre de ce blogue.  Des mots, des prénoms, des lieux, des instants mal rangés, mais en mémoire sur disque dur quand même.

    Plusieurs fois que je travaille avec Pascal alias le " Photon" , dont deux fois pour moi très importantes en ce qui concerne le travail délicat qu’est l’écriture. Deux fois que Pascal vient à mon aide, se propose, il sait ou devine quand je me perds dans les mots. La première fois c’était pour la correction de mon livre  « La montagne de mots », c’est pour vous dire à quel point cette personne m’a aidée…Un homme que je n’ai jamais vu en vrai, néanmoins qui reste une présence, une rencontre ( deux présences même puisque je j’ai pu échanger également quelques mails avec son épouse Elsa), personnages saisis dans les méandres de la blogosphère et qui font partie de ma réalité. À nouveau j’exprime ma gratitude envers Pascal, et sa patience aussi…IL sait à quel point je peux aller de travers parfois, par contre je ne sais pas s’il m’en veut beaucoup d’être de temps en temps aussi imprévisible  :)

    Merci à Pascal d’avoir mis son grain de sel au milieu de tous mes mots, d’avoir donné un visage à Léna et prêté sa voix pour les deux premiers chapitres. Ces présents sont pour vous lunois . En pièce jointe vous trouverez le texte LLE pdf au complet, et les 2 enregistrements audio faits par Pascal.

    texte version pdf :

    Elle, elle, eux.pdf


    Fichiers audio :


    podcast

    podcast

    Léna (aquarelle par Pascal Champavert - 08-11-2010).jpg


     

  • Malvy

    Atelier d’écriture Hôpital de Narbonne le : 18/01/2011, animé par Adeline. Cueillette de mots autour du thème : bouquets de fleurs. La proposition d’écriture doit s’articuler le plus possible autour des mots comportant  les lettres : « B-O-U-Q-U-E-T-D-E-F-L-E-U-R-S « 

    Même le bouquet de fleurs sent la poussière au milieu de cette pièce tordue. Dans ce vase soudé à ce mince guéridon dépourvu de dorures sur les bordures, sont prisonnières quelques roses sur le point de faner, les tiges figées semblent enchainées les unes aux autres dans une eau grise. Bientôt ces fleurs ne seront plus bonnes qu’à piquer. Des fleurs rouge foncé, un peu rousses sur les côtés ayant déjà perdu de leur pétillant. Ni mes mouvements circulaires autour du guéridon, ni mon souffle les fait osciller. Si ce bouquet m’avait été destiné, peut-être que je ne trouverais pas que ses roses ressemblent à des têtes baissées. Des couleurs que personne ne parviendrait pas à ranimer. Le décor est terne, ma présence semble déranger certains fantômes l’atmosphère est lourde et dure à la fois.
    L’étude de l’endroit me donne un peu le tournis, trop de souvenirs m’encerclent et s’enroulent ici. Retourner dans cette pièce, c’est le contraire du jeu de la roulette russe: Là c’ est un grand trou dans la tête qui se rempli. Ici au milieu de cette pièce tordue, les souvenirs ne sont pas flous, ils sont drus. Ça me soule, faut que je sorte souder mes rotules à du pastel, du rose, du tulle, du frais…Lourde folle un peu rousse sur les côtés que je suis, et qui voudrait bien, malgré tout, réussir à une bulle se souder.

    fleurs.jpg

  • Ciel bleu !

     

    Sur la route, je roule tranquillement, le ciel est bleu, la température avoisine les 20°. C’est chouette un samedi de Janvier commençant ainsi. Ainsi ma nouvelle petite voiture noire et moi sommes guidées par les virages. La radio m’offre une chanson de U2 des années 80. Cet air me renvoie directement à l’âge de mes 13 ans. C’est cool. Un petit sourire parvient même à se dessiner sur mon visage l’espace de 30 secondes. Le sourire c’est rare chez moi en ce moment. C’est bien c’est cool jusqu’au moment où une énorme crotte de pigeon bien grasse s’esclaffe sur mon pare brise… Mon ciel bleu est tout souillé, et une pub a remplacé U2 … pffff !

    tableau.jpg

     

  • Du bleu !

     Bien souvent le dimanche matin, il m’arrive de rejoindre la place de la mairie de Narbonne : point de départ en direction du marché des Halles. J’aime bien ces dimanches matins quelques heures comparables à des micros vacances. À 11 heures j’entends les cloches de la cathédrale Saint Just sonner la fin de l’office, pour moi aussi le dimanche c’est sacré sauf que moi c’est avec un petit déjeuner en terrasse que je communie avec le jour du seigneur.
    C’est joli comme du bleu clair le dimanche matin, dans ce coin du sud, l’hiver parfois ressemble à du printemps. Je rejoins la promenade des « Barques «  longeant le canal, avant d’atteindre le marché couvert des Halles, il me faut slalomer entre les stands, ces magasins éphémères qui vendent des tissus, des trucs en plastic et des vêtements . Il arrive que le pollen des platanes réveille cette allergie qui me donne un air de clown. Sur mon teint blanc un nez rouge en plus d’une paire d’yeux larmoyants. Lorsque sur mon chemin je croise un SDF qui fait la manche, je ne peux m’empêcher de songer à du blues et à un autre canal. Un tuyau longeant la Seine s’appelant canal Saint Martin. Ici et là, du nord au sud et via bien des travers: les dimanches matins passent du bleu clair à des coups du sort, des ecchymoses. Et j'ai l'air con avec mon panier à la main.

    20070803tentesinside.jpg


  • HI HA !

    ÉSOPE : LE LION ET LE RAT .

    Un Lion fatigué de la chaleur, et abattu de lassitude, dormait à l'ombre d'un arbre. Une troupe de Rats passa par le lieu où le Lion reposait ; ils lui montèrent sur le corps pour se divertir. Le Lion se réveilla, étendit la patte, et se saisit d'un Rat, qui se voyant pris sans espérance d'échapper, se mit à demander pardon au Lion de son incivilité et de son audace, lui représentant qu'il n'était pas digne de sa colère. Le Lion touché de cette humble remontrance, lâcha son prisonnier, croyant que c'eût été une action indigne de son courage de tuer un animal si méprisable et si peu en état de se défendre. Il arriva que le Lion courant par la forêt, tomba dans les filets des chasseurs ; il se mit à rugir de toute sa force, mais il lui fut impossible de se débarrasser. Le Rat reconnut aux rugissements du Lion qu'il était pris. Il accourut pour le secourir, en reconnaissance de ce qu'il lui avait sauvé la vie. En effet, il se mit à ronger les filets, et donna moyen au Lion de se développer et de se sauver.

     

    Proposition d’écriture : réécrire l’histoire sans la lettre I ni la lettre A. Atelier d’écriture du 05/01/2011 . Atelier hôpital de Narbonne animé par Adeline.

     

    L’empereur d’une drôle de foret, bête usuellement féroce dort sous l’ombre des verts foncés. Un empereur se protège de l’étuve de l’été, un corps enfoncé en torpeur. Une troupe de rongeurs montent sur cette fourrure dorée juste pour jouer. En une seule seconde l’empereur ouvre les yeux et ne s’enfonce guère en grosse colère. Un empereur donc de bonne humeur ou très obtus. Un empereur non embêté de ces humbles sujets. Un drôle de moment pour le rongeur posé au plus près des crocs de neuf pouces de long.

     

    Dès l’automne l’empereur court le long de cette foret vert foncé, une course tout net stoppée : Un empereur au centre de cordes entremêlées. Seuls des hommes veulent et peuvent récolter une fourrure dorée de cette foret vert foncé. L’empereur hurle à la mort et grogne plus fort qu’un ours. Le son ne se perd guère, et tombe sur une tête : celle d’un rongeur endetté de l’été. Le bel empereur devenu ours en colère ne peut se défendre et s’enlever de ces cordes nouées. Le rongeur décompose les cordes longtemps, très longtemps…Un empereur redevenu fourrure dorée peut  en conséquence s’enfoncer sous le vert foncé et se développer sur une terre ocre . HI HA 

    arbre.jpg