Si j’étais fenêtre,
Je serais sortie de secours lors d’un incendie
Je serais espoir suspendu pour ceux qui regardent d’en bas
Un sentiment d’impuissance et d’attente sortiraient de leur bouche bée
De moi sortiraient des âmes brûlées…
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Si j’étais fenêtre,
Je serais sortie de secours lors d’un incendie
Je serais espoir suspendu pour ceux qui regardent d’en bas
Un sentiment d’impuissance et d’attente sortiraient de leur bouche bée
De moi sortiraient des âmes brûlées…
Écrire à partir de fragments de livres, décrire un livre imaginaire avec son propre titre, son ¾ de couverture et proposition d’un passage.
Fiche de lecture du livre imaginaire donc :
Titre : Le patient
¾ de couverture : Fred jeune homme issu de la haute bourgeoisie newyorkaise des années 60 découvre l’errance. Fred n’est pas un bâtisseur comme son père, Fred est un jeune homme patient se refusant à fabriquer de l’argent. Son errance est perçue comme une forme de résistance vis à vis de son père , pour lui seul l’instant est important. Une histoire pouvant se résumer par le mot « intense » .
Éditions : mplune
À partir d’un fragment du livre de Paul Auster « Moon Palace » (police bleue ). Découvrons le passage du livre imaginaire :
Le patient
"Le lendemain matin, je me mis à chercher du travail. Sans résultat le premier jour, ni davantage le jour suivant. Je me rendis compte qu’avec les journaux je n’arrivais à rien, et décidai de me rendre à Colombia afin de tenter ma chance au bureau d’emploi des étudiants."
Là tout seul au milieu de ce quartier étudiant que je découvrais, je me tenais immobile au sein du flot des jeunes gens, un courant, une électricité dont je me sentais épargné. J’étais là, j’observais statique. Des rues où des aspirants adultes déboulaient livres sous le bras, et le regard rempli de la satisfaction de circuler via les fameux sillages de Colombia. Les jeunes filles habillées de robes à fleurs, êtres voulant ressembler à leur âge, leur printemps, et jeunes hommes pimpants…J’étais las, et inutile au milieu de ma génération, je me sentais à part, un homme sans études à enfermer dans son bagage, j’avais déjà fait le choix du baluchon. Je savais trop qu’il fallait que je réussisse à être, devenir un homme résistant. À 20 ans, pour moi commençait une nouvelle vie, avec déjà fixée sur le dessus une pointe de nostalgie, un vague sentiment qui commençait à me piquer les yeux, désormais je n’étais plus un enfant, c’était mon père qui en premier me l’avait annoncé...
Travail en atelier d’écriture du 08/02/2011 maison des poètes de Narbonne, animé par Sylvianne. Travail sur le mot cadeau.
Point d’armure sur leur épiderme, juste un drap, un rythme, des murmures, un sourire au féminin, la rumeur d’aimer… Quel beau cadeau que ce mardi dédié rien qu’à aimer. J’admire l’idée. De cette journée il restera le souvenir d’un camélia offert, ce présent a le don de représenter le signal de préférer le cran de choisir l’en-vie… Ils s’aiment, leur âme parade et leurs joues se approchent du parme, c’est joli. Perturbés par le caprice d’aimer, ils le seront sans doute, mais cela sera pour plus tard, ma foi peut-être demain…
Le canapé :
Velours bleu marine, boiserie blanche, et forme d’une autre époque, l’époque ancienne. Ce petit canapé me paraît tout à fait fragile à cause de ses pieds fins et tordus. Néanmoins, il ne s ‘agit pas d’un banc amélioré, il est question ici d’un meuble objet, objet de décoration. Sur la paroi d’un atelier d’écriture, un canapé en velours couleur blues marine reste collé au mur comme une oreille, et il écoute les ailes des plumes en train de chatouiller le papier…
Travail sur une photo de Doisneau :
Dans Paris il y a une place. Sur cette place il y a une fête foraine remplie de manèges. Parmi ces manèges, l'un d'eux est équipé de chevaux de bois. Entre ces manèges la foule fait son choix. Des gens s’arrêtent devant un haltérophile faisant sa démonstration,c'est un ancien soldat. D’un coup une altère perd la boule et s'enfuit. La grosse boule transperce la foule. La foule crée le chaos et le trouble. C’est au tour des gens de perdre la boule, et tout devient fou, flou. Le mouvement renverse le manège de chevaux de bois. Les chevaux s’échappent du carrousel et quittent la place. À présent c’est la cavalerie qui envahit Paris…
Ce qu'il y a de chouette à Barcelone, c'est qu'il y a de beaux hotels, de droles de monuments, des tortues géantes, la mer, des musiciens dans les rues, des femmes en pierre, un quartier gothique, des parcs bizarres, des fontaimes magiques qui dansent et qui s'éclairent et plein d'autres visions qui sont, elles, dans l'appareil photo d'Olivier. Il n'y avait pas de chaussures en vert !
Partie m'acheter des chaussures à Barcelone !
Atelier d’écriture du 02/02/2011. Lieu Société de lecture de Lecture de Moussan. Animatrice: ben moi .
Travail sur photo et interprétation.
Ce que je n’aime pas sur cette photo c’est le petit ventre replet d’une enfant de cinq ans coincée dans un tutu prêté pour l’occasion : le gala de fin d’année du petit conservatoire de danse classique. Un petit ventre que bien des familles trouvent rigolo et signe de bonne santé lorsque l’individu n’est en corps qu’un bébé. Un petit ventre qui devient moins mignon lorsqu’une petite fille grandit. Ce que je n’aime pas non plus sur cette photo c’est mon chignon qui se défait : preuve évidente qu’il était très difficile pour moi d’avoir les cheveux tirés en arrière, même pour l’élaboration de l’unique chignon de l’année. Par contre il y a une chose qui me plait en scrutant ce cliché c’est mon faux sourire, ma petite mine crispée. Le signe évident que je ne suis pas à l’aise. À cet instant précis le tulle du tutu me pique la peau même à travers les collants, je sens bien que les épingles prisonnières veulent s’enfuir à tout prix de ma tignasse et j’ai une folle envie de tout envoyer valdinguer, en plus j’ai froid rien qu’avec ces bretelles, bien que l’on soit déjà en début d’été 1976…Sur cette photo je propose un sourire figé à ma mère, ma risette est une sorte de récompense que je consens lui offrir pour tous ses efforts fournis pour l’occasion. Après cela sera une toute autre histoire. Il se pourrait bien que je m’endorme sur scène durant le spectacle, tellement je me sens peu concernée par ce rôle qui m’est attribué… Moi l’ancienne petite fille qui n’aimait pas tant que ça jouer à la poupée.
Ben vi c'est moi à 5 ans sur la photo...
Atelier d'écriture animé par Sylvianne, le 25/01/2011 . Lieu : La maison poétique de Narbonne.
La femme derrière la porte.
Je l’observe s’en aller, chaque semaine le voir se détacher de moi. Moi douloureusement attachée à cet homme dont je partage simplement quelques heures dans l'hebdomadaire. Notre aventure n’est qu’une suite d’instants, une histoire en plusieurs épisodes, toute une aventure. Je suis la jeunette éprise du quadra père et époux, lui pris d’ans une autre existence aussi, envie parallèle. Homme moyennement rassuré ?
La lourde porte vitrée m’offre un carreau, de la clarté, derrière la vitre scruter son départ. Une part de moi déchirée. Je suis là en compagnie de mon silence, mon désespoir, et ma peau en corps tatouée de son odeur. Ce qu’il aime chez moi, c’est ma jeunesse ou peut être le vertige que lui offre la transgression voire le risque. Mes vingt ans et mon corps tout frais le rassurent, il me l’a dit, je le sais. Je me dis que cet homme équipé de beaucoup de confort a besoin de difficultés pour tout équilibrer. Aimer, m'aimer n'est pas si simple m' a -t-il dit. Et moi je suis là quand même, j’attends derrière la vitre avec mon émoi sur le carreau. J’attends qu’il disparaisse au coin de la rue, une dernière fois apercevoir son allure, j’insiste lourdement pour comprendre sa démarche.