Atelier d'écriture animé par Sylvianne, le 25/01/2011 . Lieu : La maison poétique de Narbonne.
La femme derrière la porte.
Je l’observe s’en aller, chaque semaine le voir se détacher de moi. Moi douloureusement attachée à cet homme dont je partage simplement quelques heures dans l'hebdomadaire. Notre aventure n’est qu’une suite d’instants, une histoire en plusieurs épisodes, toute une aventure. Je suis la jeunette éprise du quadra père et époux, lui pris d’ans une autre existence aussi, envie parallèle. Homme moyennement rassuré ?
La lourde porte vitrée m’offre un carreau, de la clarté, derrière la vitre scruter son départ. Une part de moi déchirée. Je suis là en compagnie de mon silence, mon désespoir, et ma peau en corps tatouée de son odeur. Ce qu’il aime chez moi, c’est ma jeunesse ou peut être le vertige que lui offre la transgression voire le risque. Mes vingt ans et mon corps tout frais le rassurent, il me l’a dit, je le sais. Je me dis que cet homme équipé de beaucoup de confort a besoin de difficultés pour tout équilibrer. Aimer, m'aimer n'est pas si simple m' a -t-il dit. Et moi je suis là quand même, j’attends derrière la vitre avec mon émoi sur le carreau. J’attends qu’il disparaisse au coin de la rue, une dernière fois apercevoir son allure, j’insiste lourdement pour comprendre sa démarche.