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  • Les rues en fête de Fleury d'Aude

    Faire partie d’une Batucada, cette Batucada  là  : Koré Percus
    Poussée par ma sœur,en septembre  moi et ma tendance de solitaire ont pour une fois dit oui... Il n’a pas été très difficile de faire partie de cette troupe, c'est à dire d'aller à la rencontre de ces gens, tous des gentils. Nous tous réunis et motivés par l’envie d’apprendre à jouer sur cette drôle de musique.
    Tous les jeudis de cette année ce fut répétition, et demain soir nous défilerons dans les rues en fête de Fleury d’Aude.
    Il  sera très facile de nous trouver, la troupe sera tout de blanc vêtue et fera beaucoup de bruit : samba reggae et son des percus …
    Heu, j’ai carrément un peu le trac !!!!!!

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  • Mais dire .

    T’apercevoir un peu, un peu de toi via le visage d’une autre. Je suis tombé sur une femme qui te ressemblait, tant.
    J’ai fixé cette fille, mon regard insistait.
    Lourdement .
    Moi là, tout seul, à me rappeler.
    Une envie folle de l’aborder s’est envisagée.
    Je me suis ravisé, en une seconde j’ai reculé.
    Parce qu’ au fond, à quoi bon de toute façon.
    Je suis tombé sur ce visage, mais ce n’était pas assez.
    Je n’ai de cesse de te chercher
    Voilà, en fait, l’explication..
    J’ai reculé, trébuché dans le passé
    Je suis imparfait.
    Parler à ta doublure, aurait été une erreur ….
    Une pathétique comparaison, doux leurre, à la rigueur.
    J’ai rencontré une parcelle de toi,un instant .
    En cette seconde, le monde m’a paru trop vaste,trop grand.
    Elle a activé son pas, s’est éloignée. Mon regard indiscret a dû  provoquer en elle une gêne, peut-être même une légère peur.
    Je suis confus de cette faute d’inattention, j’ai scruté un visage avec indiscrétion. Le  trouble règne, le manque envahit chacun de mes  pas. J’ai cédé à l’envie de croire à un hasard, commun signe dérisoire,  face à face : le manque et moi .
    Qu’aurais-je bien pu lui dire à cette femme ? Bonjour madame , arrêtez vous , je vous prie . Laissez- moi scruter vos traits, s’il vous plait. Souligner l’attrait d’une rencontre déjà « passé ». Elle m’aurait pris pour un bizarre, un curieux con.  


    S’il faut, elle m’aurait collé, en plus, un marron !

    **********

    les mains au contact
    se réchauffer
    1 instant , de bonne heure
    aux parfums rêveurs
    l’arôme d’ un thé bleu cerise
    le goût d’ un ailleurs 

     

    **********

    Et si j’étais une langue je voudrais qu’elle soit le langage du cœur , je me fous qu’elle soit trop blablas  ! Je ne veux pas de cynisme pour faire bien, ou pour de rire . Je ne veux pas qu’elle soit de bois , moi je veux dire et pourquoi pas l’écrire .
    La langue goûte à tout . Goutte à goutte saliver. Dire , disons tout , ce doux n’importe quoi à la folie mais dire , mes dires , les autres peuvent médire je m’en fous . Si j’étais langue je lècherais tout à la folie pas du tout.

    **********

    Si seulement l'oubli ....

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  • Sur la Comédie dans la journée .

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  • S'aider un peu.

    Je me laisse idéaliser des endroits parait-il de rêve où je n'irais sans doute jamais , ça me procure une petite part de dolce vita à placer dans un coin de ma tête. Céder ainsi des instants de rêveries sur la réalité , c'est ne pas capituler beaucoup, comme j'ai entendu dire je ne sais plus où ...peut-être était-ce écrit dans un film bleu.

    Proverbe lunois

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  • Les pas bleus

    À pas lents et hésitants, des petits pieds enfermés dans le velours d’un pyjama, s’aventurent à descendre du lit. La lumière du couloir guide les petits pieds bleus. La silhouette du petit pyjama lentement  atteint l’embrasure de la porte de la chambre des parents. La fillette a réussi le plus difficile :  braver le sombre de la nuit. C’est vers maman que le petit bout d’humain vient. La mère se réveille et s’aperçoit que ça ne va pas …Elle conduit sa fille jusque dans la salle de bains . La douceur d’un geste, et la fraîcheur d’un gant de toilette posé sur le petit nez rassure fille et mère. La nuit pourra, alors, continuer, se terminer à la grâce d’un baiser . Une nuit perforée par un saignement de nez …. Demain soir, il n’y paraîtra plus, les draps  seront à nouveau frais et douillets .

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  • Ne rien dire .

    Il est facile de deviner que ma mère guette notre arrivée. Je la vois en compagnie de son large sourire sortir de la maison, alors que notre voiture n’est pas encore tout à fait garée dans l’allée. Elle nous attend depuis un moment déjà, ça se voit. Mais depuis quand ? C’est vrai que nous ne venons pas souvent. Le sourire de l’impatiente disparaît, nous sommes que tous les deux.
    -    « Non le petit n’est pas venu, il travaille ses partiels « .
    C’est important ?
    Papa n’est pas loin derrière et rejoint maman. Avant même de nous dire bonjour, mon père te félicite pour ta nouvelle acquisition. Plus tard en catimini dans la cuisine, maman me dit qu’elle est ravie de ta réussite.
    - «  Mais dis moi, ce sac aussi est nouveau « 
    Je ne dis rien, un sourire complice suffira, le café est sur le plateau, je le porte au séjour. Je sais que tu veux repartir tôt. On dirait que seul ton temps est précieux.
    Sur le chemin du retour, dans cette voiture, il y fait froid. La clim balaye devant moi, je ne dis rien et me contente de mettre mon gilet. Nous sommes en juillet…
    Une grosse voiture qui rejoint une grande maison. L’habitacle est large, trop à mon goût.Tu ne comprends pas pourquoi, je n’apprécie pas.  
    Une Audi Q7 qui sent le neuf dedans, une odeur à laquelle je ne m’habitue pas. Elle me met mal à l’aise. Ta réussite me complexe, je n’assume pas, tu crois ? Te dire que je trouve tout ce confort vulgaire, serait hypocrite, après tout personne ne me force à y monter dans cette voiture. C’est avec toi que je choisis de faire le chemin, malgré tout.
    Cette voiture ne me plait pas, je trouve son habitacle trop large. Mon bras n’est pas assez long pour rejoindre ta main. Je suis un peu écoeurée de cet éloignement parce que je pense qu’il nous coûte cher.
    Je voudrais te faire comprendre que ce ne sont rien que de grandes et grosses choses placées entre nous. On ne se voit plus très bien à cause d’elles. Des choses sensées faciliter la vie, alors qu’en fait elles compliquent tout.
    Mais je me tais, même si cela ne me fait pas rien. Rien que de l’espace en trop, moi je préférais les endroits d’avant. Des lieux exigus qui nous offraient rien que des instants. Nous étions proches, serrés, et j’adorais la vie qui débordait.
    -    « Pourquoi ne partons nous pas, ailleurs, un moment  ? «
    Là c’est toi qui ne dit rien, tu ne réponds pas…
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  • Début de saison

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  • Je dois aller acheter des clopes .

    Je les fumais les unes après les autres, sans les compter, me rationner.  En aspirant lentement, devant eux, comme si cela avaient été des bouffées d’air frais. Puis entre deux ronds de fumée, je leur affirmais qu’il me fut très facile d’arrêter. La seule condition étant d’être inspirée par ce choix… Un jour sans doute, peut-être... Non ?
    En attendant je ne lâchais pas  mon étendard incandescent, ma belle blonde longue et fine. Malaise et interrogation dans leurs  regards, petit sourire en coin pour moi. Disposition à provoquer gentiment. J’adore faire mon intéressante devant eux en me la jouant délicieux poison …..
    Finalement une dernière cigarette a été consumée. Moi condamnée .
    Une cigarette différente des centaines que j’ai pu fumer, auparavant. Le briquet allume la dernière cigarette le conte de fée vit son apogée, le compte à rebours s’amorce.10,9,8,7,6,5,4,3,2,1…Le dernier moment partagé avec lui.
    Et le "tant" m’échappe , je suis dans le sablier que la main du destin n'a de cesse de retourner. Je voudrais être le grain de sable mutin, celui resté accroché  au monde auquel il appartient .
    Je regarde la cigarette se consumer, se désagréger, se transformer en cendres. Je fais diversion en entortillant mes cheveux …. La dernière cigarette devant lui. Cette ultime cigarette que je consume en sa compagnie  … Elle me brûle de là jusqu’à là. Notre aventure meurt à partir de ce cendrier.
    Je le regarde se lever pour aller payer nos cafés, je lui souris …. Mon sourire sera, de moi, sa dernière vision.
    J’attends qu’il soit de dos pour me lever et commencer à  partir. Mes gestes sont lents, je le scrute une dernière fois, afin de sculpter mes futurs souvenirs.  Ce blouson qui me plait tant, parce que le sien. Mon dernier voyage vers lui .
    Il y a beaucoup de monde au comptoir qui attend, il patiente et ne se retourne pas. Pourtant, il suffirait qu’il se tourne à demi, comme à demis mots une invitation à rester, et là je n’aurais pas le courage de m’en aller, je  ne saurais résister. Mais parait-il, il le faut …. Sa manière à lui de me laisser raccrocher, décrocher.
    Une larme naissante me presse de partir. En aucun cas je ne supporterais qu’il la voit … Parce que l’une ne pleure pas, elle crée juste un sourire dans la nuit.
    Cette cigarette unique résumerait bien des choses, l’ histoire d’une "faim "et d’un départ. L’une a envie de vivre de bout en bout. Mais un flot lacrymal immense m’emporte loin, loin de lui.
    J’attendrais avec patience, le jour d’après, celui d’une prochaine cigarette, peut-être  en sa compagnie… Le jour où l’un et l’autre seront prêts pour un sentiment absolu . Cette journée portera un nom, celui d’une saison, la saison que j’avais temps espérée …..  Et si …., des si , des non , décidément  des jours manqués , ce manque , se manquer ….. Je ne sais pas, je n’ai jamais rien su, et je ne sais que vivre . La survie, je la laisse pour ceux  qui se figurent tout  avoir .
    Tiens ! Je n’ai plus de clopes, faut que j’aille en acheter .

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  • VDM

    VDM illustration :

    "Je bricole. Le marteau à la main, je me concentre afin d'éviter mes doigts, car ça doit faire mal, tout de même. Finalement les doigts, je ne sais pas, en revanche l'arcade oui, ça fait mal .... VDM "

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  • Un texte revisité, tentative de chanson

    Je suis un solitaire
    du type célibataire
    pantalon et regard froissé
    Un aspect qui m’est particulier
    Moi du genre singulier
    un homme sans arrêt
    Pas vraiment fixé sur ma vie

    Ne vous imaginez pas que je sois un nanti 
    Moi juste un homme  sans chambre ni logis

    juste homme fragile
    sans repère, j’erre sur du gris

    calme mais pas tranquille
    mon histoire n’a rien de futile 
    C’est tout et rien
    Rien que de l’exil
    Un moment choisir un banc
    et patienter
    les regarder, chercher
    un brin d’ humanité c’est ça le deal . 
    pas à pas ma vie défile
    j’observe ceux aux pas tranquilles

    un homme sans arrêt
    sans borne pour me guider
    je n'ai pas de repère pour m'arreter

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