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  • Jardin

    Même les villas secondaires sont entourées de barrières
    Rien que des jardins à l’intérieur de ces barreaux
    Jardin tu ne vas de soif mourir
    Ni me nourrir
    Jardin tu es là, et Je t’entretiens
    Jardin ton rôle est de me proposer des couleurs
    Et du vert à l’heure de l’apéro
    Jardin, je t’ai payé suffisamment cher
    Jardin, tu es bio, mais pas trop

     

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  • Dans les tripes

    J’emballe une partie fragile de moi dans du papier de soie. L’enroulement dans un papier de soit, parfois. Papier qui crépite, je me sais hypocrite. La parole des troubles scintille,  je me sens plume voulant exprimer la légèreté de l’instant.
    L’astre se retire, lune est déjà là, elle attend derrière un nuage gris et rose à la fois…Je la trouve très belle cette nuit « fait divers », un stop, une pause se transformant lentement en éclats, fait d’hiver. Rolling in the deep.
    Les vacillements s’approchent de moi comme un drap froid qui se pauserait sur la peau. Des frissons commencent à parcourir le chemin, itinéraire semblable aux précédents . Des frissons partant du cou, puis les coups du cœur s’accélèrent, pas de blues mais les bleus sont bien là, confinés dans coin sombre de mon cerveau in the trip, je les combats …

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  • GASPER

    L'ennui à la patouille illustration :

    GASPER

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  • L’homme est-il condamné à se faire des illusions sur lui-même ?

    L’homme est-il condamné à se faire des illusions sur lui-même?

    Mon année de terminale « L « est bien loin, trop loin . Mais à cette question philosophique je répondrais par un autre sujet lunois,  deux questions hautement existentielles :
    Pour les lunois qui ne le savent pas encore, j’habite dans le sud de l' hexagone (voir carte colonne de droite), et donc entre mer et montagne. He oui j’ai de la chance, je peux skier le matin et aller faire un tour sur la plage l’après midi, SI JE VEUX. J’ai donc la possibilité, grâce à ma situation géographique, chaque année d’observer le cheptel de touristes venant se mettre au vert dans la région où je demeure. Deux questions existentielles s’imposent, donc, à moi :

    Petit ah :

    Pourquoi les touristes s’habillent-ils en randonneurs ( sac à dos, gourde et chaussures de marche) pour aller visiter la Cathédrale St Just à Narbonne ou autres vestiges romains, et faire les boutiques en plein cœur du centre ville ?

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    Petit d’eux :

    Pourquoi ces mêmes touristes s’habillent-ils à la mode dernier cri ( banane autour de la taille,chemises cintrées , sandales ressemblant à celles de Jesus, et bouteille d’eau en plastique de 25cl ) pour faire des randonnées de 4h en pleine montagne ?

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    Tout ceci reste un mystère pour moi …
    L’homme est-il condamné à se faire des illusions sur lui-même ? Peut-être que l’homme croit encore que le sol qu’il foule est vraiment fait pour lui …

    Voilà . À vos copies, vous avez 4h !

     

  • Pourquoi pas ?

    Etait –ce l’aurore ou le crépuscule, ça je ne saurais le dire, je ne saurais m’en souvenir. La lumière d’un arc en ciel tombé dans la rivière est restée gravée en moi.
    Au pied de l’arche de couleurs, les clapotis de l’eau ressemblaient aux volants d’une robe de soirée irisée, une robe en train de danser.
    L’arc en ciel tombé dans la rivière s’est arrêté juste à mes pieds.
    C’est un coup de tonnerre qui m’a invitée à m’en aller.
    Étais-je en train de rêver ? Ça je ne saurais le dire, je ne saurais m’en souvenir.

     

    AU PIED DES VAGUES
    L’ARC EN CIEL S’EST INVITÉ
    JE DEVAIS RÊVER

     

    *

    C’est un soupir qui vient de s’écraser sur le carreau. Une étrange chaleur et du flou se couchent sur le support transparent. La vision de l’extérieur s’enrobe d’une clarté opaque, un nuage devant les yeux. Ce soupir écrasé sur le carreau vient d’un enfant qui regarde partir sa mère sous la pluie.
    La maman va se retourner, son enfant le sait. Un sourire et un geste de la main de la mère viennent compléter ce que le petit garçon écrit sur son soupir : le visage de maman au cœur d’un point d’interrogation transparent…

     

     

     

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  • Soudure à l'arc

    Soudure à l'arc, illustration:

    Je vous présente Jean-Gontran de la Lunoserie

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  • Mon chien panda , mon pandien, mon chien ours, mon chours, Cyrus et mooouaaaaaaaaa....

    7 h du matin, c’est l’heure des chiens autour de ce village, le mien. Je rencontre souvent ce couple d’anglais retraités et « Ferdinand », leur berger allemand. Mon chien enfant ne provoque pas le vieux mâle dominant, il sait que dedans il y a en corps de grosses dents… Nous les croisons, entre deux foulées, comme d’habitude, je hoche la tête. En retour, je suis gratifiée d’ un hello accompagné d’un sourire un peu niais ... Tous les trois paraissent fiers de pouvoir montrer qu’à leur âge, ils sont là, à la fraîche, ici.
    Il est très tôt, les idées et la lumière ne sont pas vraiment claires entre « chien et loup » comme on dit . Je pense être injuste, grincheuse, à cette heure-ci… ça m’énerve de les croiser, moi je n’ai pas envie que l’on me voit là, ici . J'ai le regard hostile , je crois,  parfois, on me le dit, en fait non souvent ...
    À 7h30 du matin, à partir de là, j’ai un peu l’impression que le monde m’appartient. Nous ne croiserons plus personne. J’ai suffisamment placé de kilomètres entre les derniers lotissements et nous. Nous : Chien panda et moi. J’ai couru loin, mais bien ? Je ne sais pas… Jusqu’ à quel point ? Je sais juste que j’étais pressée d’être de côté.
    Vouloir retrouver mon ancien chrono, s’annonce être un parcours difficile. Tout allait si vite, si bien.  Mais bon, c’est ainsi…Je ne savais pas en corps l’an dernier, à cette même époque que j’allais, comme ça, morfler. L'endurance se perd si vite. Il ne faut jamais s’arrêter, ne jamais oublier de mettre le muscle du cœur à l'épreuve.
    Pour finir la grande boucle, nous devons suivre durant 2 km un sentier parallèle à la route. Ah, tiens, j’aperçois de l’acier, des cheminées et de nouveau plein de gris m’envahit. Cette ancienne usine ressemble à un vaisseau abandonné, vision extra-terrestre. Pourtant les graffitis écrits à la hâte, sont tous de travers et en colère. Ils me rappellent que des hommes étaient bien là.  Certains ont travaillé pendant plus de 20 ans ici.
    8h 15, le monde est sous mes pieds. dans 2 heures le soleil brûlera tout en entier. Une chaleur d’enfer commencera du ciel et viendra s’écraser sur le village,un vrai bonheur, d’après certains. Je garde un rythme lent et régulier, vue de l’extérieur, l’on pourrait supposer que je ne suis pas pressée de rentrer. Pourtant si.

     

    Il est beau Cyrus hein ? 

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  • La lettre L

    Allumer l’écran, cliquer sur l'application word, le mot «  word » et la page blanche apparaît, et le mot worLd est enfin complet . L .
    Ma lettre raconte, tour à tour, les fleurs de peau poussant malgré moi au dedans de mes parois, comme des orties m’irritant sans me laisser le moindre repos.  
    Les troubles, les montagnes encerclant mes frissons quand j’ai effroi. L’écran de monde. Le cran de raconter les périodes, de décrire, de lister un à un les états traversant un terrain se trouvant pile entre les deux pics, deux pôles. Terrain trouble, amer et vague . Une épaule sur laquelle se reposer n’existe pas, c’est un habit de sérotonine qui me contiendra, me servira d’ abri , un abri à partir duquel je tente de comprendre un monde sans elle, sans moi. Deux pôles entre lesquels je me balance, sous mes pieds un fil, sous le fil le précipice. Un simple courant d’air venant d’en bas et voilà, c’est rien à fou.

    Voilà.

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