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  • Un début de saison et 100 raisons

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  • En train de nuit .

    Ce départ en train va peut-être changer ma vie.
    Ma vie intérieurement.
    Un train, pour moi, vraiment pas ordinaire :
     wagons et locomotives découverts au pied du sapin.
    C ‘était le matin,
    et aussi hier.
    En un rien de temps, me voilà semblable à Gulliver.
    Assise sur le sol en tailleurs,
    Le mouvement du train emmène mon esprit vers ailleurs.
    Ma main saisit un wagon tout prêt de moi resté immobile
    Le front collé au carreau de la reproduction en miniature, mon œil scrute tout l’intérieur, et j’imagine déjà qui seront mes prochains voyageurs.
    Mes transferts.
    Mais bon, en un instant le mirage s’envole. Le bruit des sabots claquant, avec entrain, sur le parquet me fait revenir.
    Celle qui est impatiente de manger, c’est ma mère…
    Je dois me dépêcher de rejoindre la cuisine, sinon gare au revers.
    Je ne suis plus voyageur imaginaire
    Une personne sans en travers de la gorge, rien qu’un peu d’amer…
    À la descente du train quelqu’un m’attend.

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  • Voilà

    Vlad est partie pour toujours . Ce cœur qui semblait si grand, parfois si gros n’a pas tenu. Un lien est parti , a disparu , les mots aujourd’hui ne sont pas importants, mais le chagrin oui…

    Voilà .

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  • L'amie

    On nous avait appris que des vies une seule nous appartiendrait
    Et on savait que définitivement, un jour ça se terminerait
    Nous étions jeunes et belles, nous avions la taille fine
    Un particulier manque d’appétit nous façonnait
    Mais il n’y avait pas que ça qui les agaçait, les troublait
    Eux les déjà vieux
    Elle avec ses cheveux courts
    Autour de son visage c’était que du noir et des reflets bleus
    Tandis que moi c’était tout le contraire, un vague chignon lourd
    Jusqu’au bout fines et féminines à deux,
    À notre façon, nous nous ressemblions
    Elle me faisait fondre, je la faisais craquer,
    Quand j’y repense, je suis attendrie
    Elle portant cette robe étrange, qui sortait de je ne sais où
    Une robe devenant belle puisqu’ elle était dedans
    J’aimais bien la regarder marcher, c’est vers moi qu’elle avançait.
    Nos regards se croisaient et plus rien d’autre n’existait.
    Cette fille-là, à l’époque n’embrassait que moi,
    La 1ere fois ça ne m’a pas fait étrange
    Nous nous adorions, je crois bien que l’on s’aimait
    Pour de vrai et sans éternité
    Même si nous étions en corps presque des enfants
    Soudées l’une à l’autre, nous pensions que c’était plus facile d’en vouloir à la taire entière
    On n’avait déjà tant partagé déjà dans le domaine de la contrariété et de l’amitié
    Nous voulions que cet épisode tombe dans nos vies
    C’était un duo étrange pour certains, dérangeant pour les parents
    Nous étions du même genre, et de la même trempe,
    Nous n’étions pas sœurs et comme les autres nous nous aimions
    15 ans  + 15ans  ça nous donnait pas l’envie d’atteindre l’âge des raisons

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  • VLAD

    Toute mon amitié pour toi Vlad . Toute mon amitié , accroche toi Vlad, tu es plus forte que la maladie , je le sais  .

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  • L'idem chagrin

    Le nombre de robes suspendues au dessus des lames du parquet qui craquent sous la lourdeur d’un pas comme dans certains grands magasins, au beau milieu de son dressing m’a toujours impressionnée.
    L'insolence des motifs et de la soie me touche. Des couleurs sur des bouts d’étoffes, des volants encerclés mais dépassant les limites entre les lignes  de deux armées.
    L’une formée de costumes sombres, bataillon posté à l’entrée de l’endroit et de l’autre côté une infanterie de chemises blanches comme des lumières et sans bouton cousu au poignet semblent pouvoir bondir n’importe quand.
    Les froufrous prisonniers inviteraient le regard de quiconque dans cette pièce un peu magique, c’est évident.
    J’ose à peine m’approcher des robes, car il me faut affronter la tristesse de l’uniforme avant. Je marche tout doucement sur la pointe des pieds, comme si je n’avais pas le droit d’être là. J’ai envie de sentir, de toucher ses robes longuement. Des robes  qui à chaque sortie flottaient aux bras de l’un de ces costumes impressionnant. J’ai du mal à réaliser que je ne pourrai plus regarder ces toilettes avec maman dedans.
    Papa non plus, on dirait. Les mains de mon père semblent coupées et ne peuvent plus caresser pour consoler. Ses bras sont baissés, et ne peuvent plus protéger, même pas moi pour l'instant. Papa est cimenté à la tristesse du costume noir qu’il porte aujourd’hui. Arriverai-je à l’attendrir ? À le voir s’assouplir, se pencher sur mon idem chagrin. 

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  • Rêve de désert.

    Atelier d'écriture, du 05/04/2011, des 1000 poètes, animé par Sylvianne.
    (Texte à lire tout haut, pour trouver les jeux de mots):

    La surface de ce  désert, au beau milieu d’une clairière, doit mesurer 1m2 environ, ses contours dessinent un carré parfait.
    C’est un peu comme une aire de « JE » d’enfant, mais sans les deux.
    Un carré vide au beau milieu d’un pré.
    C’est un désert que j’appellerais parfait, car sans relief, ni reflets,
    un désert sans terre,
    tout nu, tout sombre et silencieux.
    Un carré noir inexpressif, et pourtant, j’ai l’impression qu’il veut dire quelque chose. Est-ce un puits de calme, un terrain vague offrant une cachette aux proies qui passeraient par là ?
    Tout autour de cet espace carré, c’est l’univers du chaos.
    Les brins d’herbes sont rangés en bataillons touffus, des tous petits bosquets destinés à meubler le sol.
    Au fin fond de cette forêt d’herbes folles, un fourmillement d’insectes tous différents vaquent à leurs occupations. Même le cafard…
    Quand je me suis penchée, d’avantage, pour observer la flore et la faune du commencement de l’infiniment petit, j’ai eu la sensation de détenir, un instant,  les pouvoirs d’un Dieu, une déraison venant d’en haut.
    Pourtant, j’ai pu observé aux contours du désert noir, une abondance des vies, de minuscules vies s’organisant pour l’hiver, ou occupées à tuer et manger enfin,
    afin d’avoir une chance de survivre après.
    Lancer un coup de pied dans la fourmilière, je ne le ferai pas. Les carnages je n’aime toujours pas ça.
    La vision version  petite mosaïque d’un enfer, me donne le tournis, sous le poids de la chaleur, je renonce à zoomer plus petit.
    Je m’enfuis.
    Un tapis de désert criant du flou et du mystère, et à ses côtés au ras de la Terre, au ras du sol foulé,
    se trouve l’abondance de toutes sortes d’existences et de leur agglomération.
    Avec en fond sonore au dessus de tout ça, le bruit d’une dense nature…

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  • J'adore les chansons de Juliette!

    Je suis fan de cette artiste !

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    CLIC L@

     

  • Le pyjama bleu, bleu ciel bien sur.

    À pas lents et hésitants, des petits pieds enfermés dans le velours d’un pyjama, s’aventurent à descendre du lit. La lumière du couloir guide les petits pas bleus. La silhouette du petit pyjama lentement  atteint l’embrasure de la porte de la chambre des parents. La fillette a réussi le plus difficile :  braver le sombre de la nuit. C’est vers maman que le petit bout d’humain vient. La mère se réveille et s’aperçoit que ça ne va pas …Elle conduit sa fille jusque dans la salle de bains. La douceur d’un geste, et la fraîcheur d’un gant de toilette posé sur le petit nez rassure fille et mère. La nuit pourra, alors, continuer se terminer à la grâce d’un baiser . Une nuit perforée par un saignement de nez …. Demain soir, il n’y paraîtra plus, les draps  seront à nouveau frais et douillets.

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  • Profondeur des sentiments et vanité des apparences .

    À partir de l'atelier de l'hopital animé par Adeline.

    Un loup scintille et reste muet sous une couronne de neige. Il attend, là, contre la pente d’un pic. Est –ce un ange ou un gardien, je ne le sais ... Je le vois fixer en silence les faubourgs de la montagne. Normal que son regard soit discret, puisqu’il s’agit d’un loup.
    Pas loin de cet infime paysage, un nid d’oursons vient d’être préparé par la mère femme d’ours. Elle captive du chasseur d’hommes ressemble, en entier, à une forteresse douce et glacée à la fois et dit:
    « Je tranche les certitudes et me fais fi des orages d’automne. Lorsque je rejoins le fond de mes repères j’avale tout l’oxygène pour ne laisser personne respirer, même s’il ne s’agit que d’un homme. Je pêche de la chair pour nourrir mes petits ursidés qui m’attendent, au soir levé, en rang serré au contour de notre grotte. Moi épouse du chasseur d’hommes, je glisse sur bien des mystères quand il me prend le courage de regarder la montagne qui finit, toujours, par imploser aux bordures de la ville. Puis je laisse, en corps, mon regard cisailler les circonstances d’un ici.
    Un jour le désir de retourner, une dernière fois à mes origines, me renversera vers les monumentales fabriques de la cité. La citer …
    Les montagnes pyramides seront alors mon ailleurs, un moi-même rêvant d’un masque, d'un loup brillant. « 

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