« L’âme a des besoins insiste Simone Weil, autant sinon plus que le corps, et si on ne prend garde à les assouvir , c’est toute notre société qui s’en trouvera déréglée. D’autre part séduire, pour nous séduire, les politiciens de tous bords nous ont fait croire à la possibilité d’une société permissive où les droits primeraient nos obligations et où gagner plus constituerait notre seul horizon. Simone Weil inverse les choses : les obligations priment sur les droits, elles sont identiques entre les êtres humains et ne concernent qu’eux seuls. »
« Il y a obligation envers tout être humain du seul fait qu’il est être humain, sans qu’aucune autre condition n’ait à intervenir, et quand même lui n’en reconnaîtrait aucune » .
Laure Adler décrit Simone Weil en tant qu’insoumise
Commentaires
Merci pour cette citation, à rebours de ce qu'a - hélas ! - réussi à nous imposer la "police de la pensée" ; le Peuple s'est trop longtemps laissé endormir. Sans obligations, que valent ses devoirs, et in fine que vaut son pouvoir ? Plus rien en effet (principe du don et du contre-don), et c'est pour cela que nous ne sommes plus en démocratie (affirmation peut-être péremptoire et contestable constitutionnellement, mais je ne pense pas me tromper d'un point de vue politologique). Il devient urgent de redécouvrir une Simone Weil, ou une Louise Michel. Des femmes d'exception, dont l'action et les engagements sont à méditer, que l'on soit de droite ou de gauche (mais cela non plus n'a plus de signification ; on devrait plutôt parler de centre et de périphérie). Finalement, peut-être qu'Aragon avait (un peu) raison. En tout cas, bienvenue en "métapo" ;)
une grande dame ! elle a beaucoup fait avec du cran , de l'audace et de l'élégance !!! une insoumise comme il en faudrait plus dans ce monde !
@ MP : Tiens, ça n'a rien à voir, mais je vois que le bouquin que tu as mis en photo est en anglais, édition Penguin Book, comme mon édition de "Ulysses" de ce bon vieux Joyce.
@ JP : salut toi, content de te croiser ; on est bien, ici, pas vrai ?