Aujourd’hui, c’est un orage qui s’est écrasé sur la ville, à l’heure où du bureau je rentrais.
18h30 et dehors il fait encore 36 degrés entre les nuages noirs et le goudron.
Je ne fais pas fonctionner la clim dans la voiture, parce que je fume. J’ouvre les fenêtres, j’estime et espère à la fois, qu’il reste 5 minutes avant la pluie. Et cette clope, elle est, pour moi, très précieuse. C’est la première depuis une éternité de trois heures. Tant pis pour le vent chaud qui fait toujours couler un petit peu, des larmes couleur réglisse et gout rimmel
Bref, je suis trop forte, j’écrase mon mégot, j’ai juste eu le temps de déguster mon poison…
le bruit des lourdes gouttes ressemble à un tonnerre d’applaudissement sur les chansons que j’aime bien écouter le soir en regagnant la maison.
Un orage qui m’a fait du bien c’était celui que l’on attendait depuis 3 jours. Un orage libérateur de certaines impressions. Je ne pense qu’à une chose, c’est de rentrer tranquillou.
Évidemment, la pluie ne s’est pas arrêtée de tomber quand j’ai ouvert la portière de la voiture. C’est donc en tentant d’aller vite perchées sur six cm, et en faisant très attention de ne pas avoir un accident de talons aiguilles que je suis rentrée. Il a ouvert la porte, il m’attendait avec son grand sourire, et le bleu turquoise qu’il a dans les yeux. J’en ai profité pour lui sauter au cou