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Se prendre le chou , illustration :

 

Je recule du bureau en roulant sur ma chaise, c’est un déplacement plutôt lent, la pointe de mes pieds guident le mouvement. Je vois l’écran de mon ordinateur s’éteindre et s’éloigner. Il est 18h et ma journée de travail est terminée. Je n’ai pas envie de rentrer à la maison. Même si je n’arrive pas à expliquer cet irrésistible penchant à vouloir fuguer comme ça. Pourtant. Je ne suis pas lasse de mon quotidien ni de la vie en général. J’arrive même à trouver des plages horaires pour m’ennuyer un peu (situation très agréable pour moi), c’est pour vous dire, comme je me débrouille bien pour parvenir à maintenir l’incertain équilibre. Mais quand même ??!! Juste ma voiture et moi, direction l’océan. Quatre heures de route, stressée d’avoir pris l’autoroute, et d'avoir traité de conasse et d’abrutie la fille du GPS. Et en plus maintenant j’ai froid, je n’ai même pas pensé à prendre un gilet. Je commence à me dire que me la jouer aventurière va me faire attraper une angine ou pire la crève… Alors voilà, madame décide de se la jouer personnage de cinéma. Sauf que pendant le voyage, il n’y a pas de musique de film, mais Laurent Ruquier à la radio. Tu ne croises pas de personnages qui parlent le « Kérouac » . C’est donc grelotant et avec un hamburger assez lourd à digérer que j’arrive face à l’océan. Il est tard, la nuit est déjà tombée. Je vais attendre dans ma voiture l’aurore que je mérite.
Ou alors, je rentre à la maison à 18h30 comme tous les jours, et fais le minimum syndical pour aujourd’hui. Demain sera un jour férié. Apres la douche, un bon bouquin et moi au chaud. Mais je ne sais pas si c’est mieux ainsi. bien sur que oui, m'enfin . faut que j'arrête juste  de me prendre le chou, c'est tout.

 

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