Vous savez un de ces moments où les mots sont tellement nombreux qu’ils se bousculent et n’arrivent, finalement, pas à sortir justes. Des mots qui troublent le corps.La bouche reste fermée, c’est un trait, une rayure. Des mots retenus.
Le choix du silence est parfois la volonté d’un langage autrement. Préférer jouer seul avec ses maux par pudeur, dans l’espoir de les soulager , peut être la volonté, aussi ,de ne pas inonder d’un ton trop amer l’incertain vocabulaire . Bref le choix de dire différemment. Parfois choisir le goût de ne pas déranger avec des paroles révélées trop fort ou trop tôt à quelqu’un de cher . Je serre les dents, l’air de rien, ne mord que ma chair. L’expression mute en un regard vigilant et attentif, à la recherche d’un soulagement .