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quand

Tu m’énerves avec ton chagrin ordinaire, proche du banal égoïsme. Si seulement ta plainte pouvait ne pas m’agacer. Ta litanie ressemble tous les matins à une marche militaire. Des pas en colère s’avançant sur le damier du carrelage de la cuisine. Le teint blanc de ta peau évoque une narcisse blessure, et le noir de tes yeux prouve que tu n’es pas prêt de cicatriser. 
Moi aussi je vais finir par te laisser, me lasser, préférer la voix métallique de la radio plutôt que le couinement de ta peine. Aucune envie de partager ta perpétuité.
Il m’énerve le cliquetis de ta peine, au contraire de toi je ne me suis pas résignée à céder face au mouvement qui me malmène. 
Tu m’énerves avec tes humeurs théâtrales, ces interminables mouvements jamais achevés. Si au moins tes envolées étaient grandioses plutôt que cette voix de dératé . Je me sens si seule avec toi occupé à tenter de rattraper mon temps perdu. Pour moi le passé est devenu monde imaginaire, le seul domaine dans lequel tu évolues et réussis c'est dans ma nostalgie. 
Si seulement, au moins tu avais bien chanté …

je ne comprends pas toujours ce que j'écris ...

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