« À force d’écrire on voit surtout la trame du langage « James Sacré.
Exercice basé sur le mot « trame » , cueillette de mots avec les participants sur un texte de Jean Trassard puis élaboration d’un texte à partir d’une trame donnée, la contrainte à respecter donc ( les mots en bleu forment la trame, les autres sont issus d'une cueillette lunoise ) .
Tout d’abord ce que m’inspire le mot « trame « : signature, famille, tisser, brame, came, héritage, drame, liant, fil rouge, passage, âme, arme.
Texte :
Oui, à je ne sais plus qui est celle ou celui qui m’a offert ce goût singulier, mon envie de tourner la tête , qui m’a murmurée que j’avais les droits de rêver à la lumière du jour aussi, de l’autre et de l’aube. Le parfum du sol, le foin entassé puis ces songes taille enfant issus d’un grenier à la fin et de là , à partir d’ici se forme un entassement d’images à garder en réserve pour la nuit, à des obscurités .
Évidemment on ne peut pas prendre racine dans l’attachement d’un jour, d’un instant l’on peut varier, onduler , jouer entre vérité et réalité .
C’est aussi que les têtes prennent forme dans la même activité à travailler la terre ( toujours là d’ailleurs, c’est à dire à partir du verbe taire que poussent les forets ).
Mais voilà-t-il une architecture de l’âme compliquée que ce fil rouge autour de moi tout entortillé, héritage de nos anciens : moi toute mélangée comme une pelote de laine que l’on n’ose pas jeter pour pas trop se culpabiliser les soirs de parfaits regrets .
Dans l’élan de l’inspiration et du geste taire les silences armés et chargés.
Mais quand je suis ainsi figée peu importe que ce soit le début de l’été et du printemps ( ou mon fait divers quotidien avec ses aléas et ses états vagues).
À cet endroit, mais au milieu de toute façon tisser des larmes ou des sourires, des liens selon…
Qu’est ce donc que je voulais dire par là, m’enfin ?