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Le type d'une journée.

Ils dorment tous, encore,  et ils ratent un truc, ils ne voient pas le petit matin dans les yeux. Cette phrase  pourrait résumer mon été, cet été. J’étais.

La plupart du temps, durant ces 2 mois, je me suis levée très tôt, ou je n’ai pas dormi du tout. J’ai donc pu profiter à la fois de la fraîcheur et du lever du soleil. J’aime bien la clarté à sept heure, cette vision du monde dans lequel je vis, un instant dédié à l’illusion d’avoir les idées claires.

Les journées ont été et sont encore pour certaines comme des fièvres : il a fait et continue de faire très chaud et c’est en début d’après-midi que l’ organisme supporte le plus mal les pics de températures.

L’air que l’on respire semble brûlant, nos corps pleurent, c’est rien, rien que de la sueur.

En rien cela ne facilite le rapprochement des peaux. Chaque geste devient labeur. C’est à cet instant précis que mon humeur s’assombrit.

C’est aux environs de 18 heures que l’on comprend que le village où j’habite n’est pas un désert. Les gens apparaissent, certains commencent à sortir de chez eux, sous les platanes et sur les bancs les anciens aiment se rencontrer, d’autres reviennent de leur travail en voiture climatisée. Ils se rapprochent de leur lotissement de leur vie de quartier.

L’on peut entendre les cris des enfants libérés dans les jardins, l’on devine que ce sont les sauts dans les piscines qui les font crier. Ils se jettent à l’eau sans arrêt, les enfants ne supportent pas les temps morts. Parfois je les envie  …D’ autres un peu moins privilégiés traînent sur la place du village, là où la fontaine a été désignée comme point de ralliement, d’une certaine façon pour eux aussi ce sont là également des instants de flottement.

20 h, c’ est l’heure, de saler les tranches de tomates, elles vont transpirer pendant une demi heure, un filet d’huile d’olive et un peu de basilic, et le tour sera joué.

Comme par enchantement il se fait tard, une journée s’est passée. Je voudrais que le temps m'appartienne, qu'il soit mon jouet. La nuit s’est faufilée, sur la terrasse la lumière semble tamisée à cause des photophores, je gribouille quelques trucs sur mon bloc à dessin. Personne ne s’aperçoit que je me suis tu.

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Commentaires

  • http://jppau.files.wordpress.com/2007/04/gerard_teichert_la_canicule_15.jpg

  • j'adore !

  • je suis passé en coup de tramontane au pays des bleus qui se diluent dans les bleus
    olive la mer d'huile solaire, basilic et ail qui perlent sur la fraîcheur d'une tomate enchantent toujours mes sens; même si le temps presse, un regard sur la fente entre les vallons, entre Aude et Pyrénées orientales, avant de remonter mon col de chemise; regagner le rythme sous la peau le dernier pays des poèmes en pause.

  • Traverser les montagnes parfois se croiser en chemin, le loup de passage chez moi c'est toujours bien.

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