L'ennui
Le simple fait de n’avoir « rien » à faire aujourd’hui, me procure du temps pour méditer. Faire des projets, bof non je ne suis pas assez motivée, plus assez d’en-vie. Cela demande trop d’énergie et n’est pas raccord avec mon modus operandi.
Penser à la dure réalité qui est que les hommes, les gens sont méchants, des pas contents, des non-satisfaits, des anciens enfants gâtés pourris, moi y compris, m'amène à l’évidence : complaisance dans l’inertie.
En effet, grâce à cette dépression ponctuelle, ce mal de vivre régulier que l’on m’a gracieusement légué. Je reste là, à chouiner sur mode chronique, posture dont le seul mérite est, d’une certaine manière, de m’occuper l’esprit…
L’angoisse d’exister anime, donc, ma journée …
Écorchée vive ou sorte d’éponge remplie d’eau salée? Là est ma question.
Ahh lalala me voilà en train d’étudier la mélancolie attitude qui consiste à donner l’illusion que la seule chose à laquelle j’aspirerais serait de trouver la vie sensée et pourquoi pas jolie, « temps » que j’y suis. Mais que nini, à peu rien ne me satisferait, à priori… Envier les bien heureux, peut-être, à la rigueur.
Je n’ai rien d’autre à faire aujourd’hui, juste l’art de n’être de bonne compagnie que 5 minutes d’affilée.
Aujourd’hui, c’est mon rien qui me tient, hélas, compagnie.
Demain, avec tous mes dossiers à classer et à terminer ! Sans doute n’aurais-je pas le temps d’ainsi me questionner . Après le bureau, je rentrerais, à toute vitesse je remplirais la vie des proches des présents …Et regarderais comment ça fait la vie d’experts devant la télé, parce que sans doute je serais « crevée ». Par paresse, par dépit…