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Petit voyage en Italie

Voici un moment que j’explore l’ Italie, à ma façon, c’est-à-dire : 3 livres et un film .
En particuliers, l’Italie des années 70. Je viens de regarder avec grand intérêt la 1ère partie de  «  nos meilleures années «, un film de Marco Tullio Giordana ( 3 heures, juste pour la partie une, je me réserve les 3 prochaines heures de la partie 2, pour demain , sans doute, quoique…en tout cas bientôt ! ) . Dit film que j’ai dans mes tiroirs depuis plusieurs semaines déjà. Lio m’avait conseillé, et je rajoute bien conseillée. Si je pouvais baptiser les 3 heures que je viens de passer, d’un seul mot, je choisirais le mot : sensibilité.
Oui ! Sensibilité, et délicatesse, tiens en plus…J’ai bien aimé cette chronologie partie 1, donc, des deux principaux protagonistes, le début d’ histoire autour de ces deux frères . L’innocence , la spontanéité des choix d’apprenti adulte, puis les désillusions inévitables en ce qui concerne l’ ensuite...
À 20 ans l’on veut changer le monde, à 30 l’on commence à comprendre que l’on pourra , PEUT-ÊTRE, le rendre meilleur, à 40 l’on se résigne, et c’est à l’approche des 50 que l’on devient aigri, non ?  À méditer, sans doute…. L’espoir quant à la grandeur d’âme de l’ humain, me fait doucement sourire, à chaque fois …Douloureux constat, parfois, la plupart du temps, souvent, toujours.
Mais bon, c’est ainsi.
Cela dit, je suis plutôt contente d’avoir vu cette 1ere partie de fresque italienne. En effet, grâce à ce film j’ai pu mieux comprendre les circonstances de la réalité politique, » des années de plomb italiennes », au delà de l’histoire au cœur d’une fratrie où les liens sont désarmants, parfois. (Je reste assez dubitative en ce qui concerne les rapports familiaux entre les membres de ce clan. Mais bon… )
Deux lectures, juste avant, donc, cette séance cinéma , m’ont véritablement bouleversée : «  le contraire de un «  et « Montedidio » de Monsieur Erri De Luca. Autre immersion en Italie. Je n’ai lu que 2 livres de cet auteur, et par deux fois je ne suis pas revenue indemne… Tant mieux. Dérangée, parfois, admirative tout au long de ces 2 récits. Plus que de la sensibilité, là pour le coup. Deux lectures, où chaque phrase procure une émotion, une image exacte, celle d’un écho venant de là…. Impression d’être dans la peau de l’écrivain. Indescriptible émoi, face à son talent et sa sincérité. J’ai même lu quelque par l@ : «  Exigence morale ». 
Puis , il y a « je n’ai pas peur » de Niccolo Ammanti,et là, autre plongeon transalpin : enfance, mafia et drame entremêlés. Impression via des yeux de 10 ans … J’ai eu mal pour le petit, puisque , je suis une ménagère, alors forcément….
Bon ben voilà, je ne sais pas trop pourquoi j’expose mon avis, comme ça !
D ‘habitude, j’attends que l’on me le demande avant de le donner . Mais l@, c’est différent, il paraît que je peux y dire tout ce que je veux ! Pense ? Non, je déconne, c’est juste pour ne pas oublier d’oublier, hum !
Ciao ! Je vais commencer la lecture de " Sans sang" d'Alessandro Barico, afin de terminer mon périple. Bacio , est ce ainsi que l'on dit ?

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Commentaires

  • Merci, chère "Sélène" (me permettrez-vous ce surnom ?), d'évoquer "Nos meilleures années", une réussite et une belle "entrée en matière" pour découvrir l'Italie sans trop rapidement tomber dans les clichés... Laissez-moi vous suggérer un autre film, diffusé en France trop confidentiellement (réseau ciné Utopia etc.) mais heureusement disponible en DVD : "Mon frère est fils unique", tiré d'un roman d'Antonio Pennacchi. Voici un lien vers un bon compte-rendu : http://www.lalettrine.com/article-12325470.html
    Du film, on retient que le héros embrasse le néofascisme surtout pour montrer à ses parents qu'il existe - parents n'ont d'yeux que pour leur autre fils (communiste !) d'où le titre - donc davantage par opposition (dans un rapport amour/haine à l'égard de son frère) que par conviction. Un peu comme Lucien Lacombe, dans le film éponyme de Louis Malle, rejoint les Collaborateurs seulement parce qu'il n'a pas été admis dans la Résistance : il ne cherche rien d'autre qu'agir pour (se) prouver son existence. De là la déception de notre jeune Italien (les néofascistes qu'il fréquente sont plus tournés vers la nostalgie du Ventennio que vers l'action, vers le passé que vers le présent ou le futur) et finalement son changement de bord, pour finir à gauche...
    Entre les deux frères, se trouve Francesca. Ce personnage me semble incarner l'Italie : ne porte-t-elle pas un prénom rappelant celui d'un pays (en l'occurance, le nôtre) ? Car ce film est bien une grande histoire d'amour(s) : celui d'un fils pour son frère, pour ses parents, pour son pays, pour une femme...

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