Je garde ce matin une laine sur le dos. Ma peau est prise au piège entre les frissons et cette drôle de chaleur, celle d’une légère fièvre. Moi qui ne voulais pas de surprise aujourd’hui, c’est donc raté. Mon oreiller tient ma tête, je choisis les volets mis clos et le silence de cette maison comme étau . Mon esprit est marteau. 38,7 degrés ne seront pas hélas suffisants pour délirer vraiment…Délivrer.
Allongée, en corps pour l’instant, je relis quelques lignes de ce livre qui m’ a si bouleversée, pour tant…parce que c’est écrit, dit ainsi, m’apaise pourtant.. Des pages, des notes : l’addition de certains tremblements par procuration.
La fatigue aidant, je vais céder, mon dos va se courber sous le poids de l’endormissement, pour une fois facilement. Dommage, que cela soit si tôt encore de bonne heure, la mal-heure. Ce sommeil ne sera pas cette fois, fabriqué, commun leurre. Ni un sommeil issu d’ une fatigue dite saine, celle qui transpire au bout d’un quinzième kilomètre.
Le cadran m’indique pour aujourd’hui du plomb, une densité, le poids d’un effet secondaire à retardement. Un fait d’hiver s’est trompé de saison, s’est posé au début de ce qui aurait pu être le début d’un « étais » . Un truc posé sur ma peau, rien de vraiment ni dramatique ni exceptionnel, quelques sueurs et frissonnements, plus même de la peur.
L’on aimerait, parfois, dès le matin, que certaines journées soient complètement banales voire totalement remplies de bavardages inutiles. Et ne pas se laisser aller par ce puissant désir de vouloir vivre autant, sans dire. Les mots s'enfuient et désertent, laissant à la place une gorge sèche, l'impression d'une soif rarement innasouvie : telle une fièvre
Il est marrant ce chien qui n'a de cesse vouloir faire le grand, son allure n' a rien d'inquiétant. Juste un regard en noir et blanc.
Commentaires
Ben j'espère que cette méchante fièvre va bientôt partir ! Sinon je viendrai la chasser moi même, elle a pas le droit de faire du mal à ma Lune !! lol